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La Norvège exporte ses prisonniers aux Pays-Bas

Une cellule de la prison de Norgerhaven, aux Pays-Bas, en mars.

Pour éviter la surpopulation, Oslo envoie 242 détenus dans une prison hollandaise. Les départs sont prévus mardi. Une idée du parti populiste.

Les premiers prisonniers embarqueront ce mardi, à l’aéroport d’Oslo, à bord d’un avion de la Scandinavian Airlines, destination Amsterdam. Pour des raisons de sécurité, leur nombre n’a pas été dévoilé. Mais au total, ce sont 242 détenus norvégiens, qui vont être transférés, au cours des prochaines semaines, à la prison de haute sécurité de Norgerhaven, au nord des Pays-Bas, pour y purger une partie de leur peine. Si certains se sont déjà portés volontaires, la majorité n’aura pas le choix.

Car les prisons norvégiennes sont pleines. Autour de 1 100 condamnés attendent actuellement qu’une cellule se libère, alors qu’aux Pays-Bas, les établissements pénitentiaires restent dépeuplés. D’où l’idée de les prêter à ceux qui en ont le plus besoin. Depuis 2010, la prison de Tilburg, au sud du pays, héberge déjà 500 détenus belges. La Norvège est le deuxième pays à signer un accord avec les autorités néerlandaises. D’une durée préliminaire de trois ans, il pourrait être prolongé, pour un coût annuel de 25,5 millions d’euros.

Un impact prétendument minime

A Norgerhaven, le personnel néerlandais sera encadré par une équipe norvégienne. Marianne Vollan, directrice de l’Administration pénitentiaire du royaume scandinave, assure que l’impact sur la vie quotidienne des détenus sera minime : «Ceux qui sont incarcérés dans le nord se trouvent déjà à des centaines de kilomètres de leur famille. Aux Pays-Bas, ils auront les mêmes droits qu’en Norvège. Ils pourront travailler, suivre des cours, communiquer avec leurs familles via Skype.»

De toute façon, assure le secrétaire d’Etat à La Justice, Vidar Brein-Karlsen, membre du parti populiste Fremskrittspartiet (FRP), la situation était devenue intenable : «Non seulement les peines ne sont pas purgées dès la condamnation, mais la police ne peut pas faire son travail, faute d’espace en prison pour placer (...)

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