Nord : trouvant ses voisins trop bruyants, il jette une grenade dans leur jardin
Aucun blessé n'a heureusement été à déplorer, mais le couple de voisins garde d'importantes séquelles psychologiques de cet incident.
Heureusement, il s'agissait "seulement" d'une grenade à plâtre, destinée à l'entraînement militaire. Un homme âgé de 32 ans a été condamné ce jeudi par le tribunal de Valenciennes (Nord), quelques jours après avoir lancé un engin explosif dans le jardin de ses voisins.
Comme l'explique La Voix du Nord, l'incident s'est produit dans l'après-midi du samedi 16 septembre, dans la commune d'Onnaing. Alors que les voisins du prévenu avaient réuni leurs proches pour leur annoncer leur futur mariage, la fête a été gâchée par une explosion de faible portée dans le jardin.
"Je voulais leur montrer que, moi aussi, je pouvais faire du bruit"
"Il y avait des enfants, c’était une fête familiale, a rappelé au cours du procès la voisine en question, citée par le quotidien régional. On annonçait qu’on allait se marier avec mon compagnon. On a vu le voisin jeter la grenade. Il est dangereux, il boit, il nous observe. Ce geste, c’est celui de trop. Nous sommes tous traumatisés et encore plus les enfants."
À la suite de cette agression caractérisée, le couple a bien évidemment porté plainte et le voisin a été arrêté par les forces de l'ordre. Jugé ce jeudi en comparution immédiate, le prévenu a livré des explications maladroites : "Je travaille de nuit, je voulais faire ma sieste. Il était 16h, les voisins faisaient beaucoup de bruit. Je voulais leur montrer que, moi aussi, je pouvais faire du bruit et que j’avais le droit de faire ma sieste".
Excuses et regrets
Confronté aux victimes, le trentenaire a également exprimé des regrets et présenté ses excuses. Il a par ailleurs expliqué à la barre que la grenade à plâtre qu'il avait jetée était un "souvenir de (son) passage à l’armée". Jugé coupable et déjà condamné par la justice dans le passé (pour des violences conjugales), l'ancien militaire a cette fois écopé d'une peine de quatorze mois de prison dont sept avec sursis probatoire durant deux ans.
Comme l'indique La Voix du Nord, le tribunal lui a également signifié une obligation de changer d'adresse et de suivre des soins psychologiques. Il est par ailleurs interdit de posséder une arme pour les cinq prochaines années et devra indemniser chacune des victimes de son coup de sang à hauteur de 500 euros, au titre du préjudice moral.
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