Nord-ouest de la Guinée: bras-de-fer entre les autorités et une société émirienne sur une mine de bauxite

Un travailleur guinéen tenant de la bauxite broyée, qui est raffinée en aluminium, dans un bâtiment de stockage d'une usine de traitement. [Image d'illustration]

En Guinée, les autorités ont ordonné l'arrêt des exportations de bauxite, principal minerai dont on extrait l'aluminium, issue de la mine de Boké, dans le nord-ouest du pays. En cause, un différend avec une société émirienne chargée d’exploiter ce site. Explications.

En Guinée, une des plus importantes mines de bauxite – principal minerai dont on extrait l'aluminium – est au cœur d'un différend entre la société émiratie propriétaire et les autorités nationales.

Ces dernières ont ordonné l'arrêt des exportations de la bauxite il y un mois et, depuis la fin de semaine dernière, c'est le transport interne du minerai depuis la mine de Boké, dans le nord-ouest du pays, jusqu'au port de Kamsar, à une cinquantaine de kilomètres, qui est gelé.

Il s’agit en effet d’un ordre du gouvernement donné à la Compagnie des bauxites de Guinée.

De leur côté, la GAC (Guinea Alumina Corporation) et sa maison-mère émirienne EGA, qui exploitent ladite mine de Boké, dénoncent « des violations des obligations » de la compagnie nationale « sans justification » aucune, précise le minier.

La construction d’une raffinerie sur place, au cœur du conflit ?

Ce qui se joue autour de cette affaire, c'est que « les autorités guinéennes mettent la pression sur les Émiriens », glisse un connaisseur du dossier. Elles reprochent à EGA de traîner les pieds sur la construction de la raffinerie d'alumine – l’aluminium est principalement extrait de la bauxite sous forme d'alumine – sur le territoire guinéen. Une condition qui était inscrite dans l'accord signé lors du rachat de la mine de Boké par EGA.


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