Dans le nord du Nigeria, une guerre à huis clos

Terrorisme . Hollande se rend dans un pays impuissant face aux attentats de la secte Boko Haram.

Au Nigeria, où se rend aujourd’hui François Hollande pour participer à un sommet sur la sécurité et le développement en Afrique, dans le cadre des célébrations du centenaire de l’unification du pays, il ne se passe guère de semaine sans qu’un massacre soit commis par les islamistes radicaux de la secte Boko Haram. En début de semaine, 59 adolescents ont été tués lors de l’attaque de leur lycée par un commando dans la ville de Buni Yadi (Etat de Yobe). Quelques jours auparavant, des hommes armés avaient pris d’assaut la ville de Bama, mettant le feu ou plaçant des explosifs sur les principaux édifices publics. Bilan : une centaine de victimes Chacun de ces raids sanglants se solde, en outre, par l’exode de milliers de personnes terrorisées.

Offensive. C’est bien une guerre - à huis clos - qui se déroule dans le nord-est du pays le plus peuplé d’Afrique (170 millions d’habitants), en passe de devenir la principale économie du continent devant l’Afrique du Sud. En mai, l’armée a lancé une vaste offensive contre Boko Haram, dont le nom signifie «l’éducation à l’occidental est proscrite». Son objectif, commun à d’autres groupes terroristes de la région : instaurer un Etat régi par la loi islamique interprétée dans son acception la plus radicale.

Mais, malgré l’emploi de grands moyens, notamment aériens, le gouvernement central d’Abuja se montre incapable de l’emporter militairement sur Boko Haram. Depuis le lancement des opérations dans trois provinces du nord-est, toutes placées en état d’urgence, on estime qu’un millier de personnes ont été tuées par Boko Haram, ou dans les représailles souvent aveugles exercées par les autorités.

Cette impuissance manifeste est en train de gangrener le pouvoir central. Le mois dernier, le président Goodluck Jonathan a ainsi limogé d’un seul coup les chefs d’état-major des trois armées (terre, air et marine), accusés d’incompétence. Peu après, (...)

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