Dans le Nord, Lecerf a amené l'UMP sur le front républicain

Le sénateur UMP et probable président du Nord, Jean-René Lecerf, à Lille, après le premier tour, le 23 mars.

Malgré la stratégie du ni-ni prônée par Nicolas Sarkozy, le futur président du Nord a œuvré pour faire «barrage au FN». Quitte à soutenir des candidats de gauche.

«C’est vrai, je suis aussi un élu du front républicain», reconnait sans barguigner le sénateur UMP Jean-René Lecerf. Longtemps chef de l’opposition de droite dans ce bastion socialiste, ce gaulliste social devrait être très confortablement installé, ce jeudi, à la présidence de l’assemblée départementale.

Loin, très loin, de la ligne officiellement défendue par son parti, il assume totalement de devoir, dans une certaine mesure, sa victoire aux électeurs de gauche qui ont voulu faire barrage à l’extrême droite. Dans le Nord, la gauche a été sortie au premier tour dans plus de la moitié des 42 cantons. Résultat : Dans 23 d’entre eux, l’alliance UMP-UDI affrontait seule le FN. Avec le soutien déclaré de toutes les forces de gauche, tous ces mini 21 avril se sont soldés par de très nettes victoires de la droite, avec souvent près de 60% des suffrages, parfois même plus de 70%.

Inversement, dans les 15 cantons qu’elle a pu sauver, la gauche doit souvent sa victoire aux appels de Lecerf à faire battre le FN. Ainsi, dans le canton d’Aulnoye-Aymeries, le binôme de candidats communistes, opposé au FN lors du second tour, doit sa réélection au soutien du sénateur UMP. Lecerf n’a pas fait les choses à moitié : son soutien était mentionné en toutes lettres sur les tracts de l’élu du PCF. Résultat : ce dernier devance largement le FN, doublant son score entre les deux tours.

Dimanche soir, Lecerf a salué comme «une belle victoire» la prise du département. Il s’est aussi dit «satisfait» que sa stratégie du «barrage au FN» ait si bien fonctionné : le parti de Marine Le Pen n’a aucun élu dans le Nord. A l’inverse, il en a 12 dans le Pas-de-Calais, département conservé par la gauche.

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