Les noms en or de la joaillerie française

La bague Daisy, signée Copin, déclinée en or blanc, rose ou jaune, sertie de pierres précieuses et de diamants. - Credit:
La bague Daisy, signée Copin, déclinée en or blanc, rose ou jaune, sertie de pierres précieuses et de diamants. - Credit:

Les commissaires-priseurs sont unanimes : Belperron, Boivin, Vever, Verdura sont des noms en or. « Ces maisons qui ont cessé toute activité pendant longtemps sont finalement assez peu connues du grand public français, mais elles suscitent un vif engouement auprès des collectionneurs, notamment américains », confirme Annabelle Cukierman, qui a expertisé la parure créée par Suzanne Belperron dans les années 1950, vendue en juin pour 468 000 euros par Castor Hara.

Cette prédilection pour le goût français attire les entrepreneurs, malgré le parcours d'obstacles que représente l'acquisition d'un nom – difficultés qui se matérialisent bien souvent par des batailles judiciaires aux multiples rebondissements. Le Tout-Paris se souvient notamment du conflit qui a opposé pendant plusieurs années deux experts réputés des deux côtés de l'Atlantique.

Monographie. À New York, Ward Landrigan, ancien dirigeant du département joaillerie de Sotheby's, mit plus de dix ans à réaliser auprès de Jean-Pierre Brun, propriétaire d'un atelier prestigieux, la transaction liée à l'achat des droits d'exploitation Belperron pour la France et l'international. Ces négociations comprenaient l'acquisition de milliers de dessins, de livres de stocks et de la correspondance de la créatrice avec Jean Herz, l'héritier du célèbre négociant en perles, avec qui elle s'était associée dans les années 1930, après avoir quitté Boivin. Un autre volet conséquent des archives dormait dans un réduit montmar [...] Lire la suite