Nomination d’un gouvernement en France: à Blois, les frondeurs socialistes tentent de faire entendre leur voix
L'Élysée promet d'« aller vite » pour choisir enfin un Premier ministre après 46 jours de crise politique. C’est dans ce contexte que se tient jusqu’à samedi 31 août midi dans le centre de la France le campus (ex-université d'été) socialiste, plus que jamais traversé par des divergences de stratégies. Alors que le patron du PS Olivier Faure appelle toujours à la nomination de Lucie Castets et refuse d’échanger à nouveau avec Emmanuel Macron, des élus socialistes de courant minoritaires tentent de faire entendre une autre voix.
Avec notre envoyé spécial à Blois, Victorien Willaume
À 16 heures, Lucie Castets, accompagnée d’Olivier Faure, arrive face aux militants socialistes et réaffirme être la candidate du NFP à Matignon. Depuis le campus socialiste, elle déplore également le rejet de sa candidature par le président et l'accuse d'avoir plongé le pays dans le blocage.
À 17 heures, les élus socialistes frondeurs débarquent face aux caméras. « Nous avions une candidate. Nous l'avions toutes et tous soutenue loyalement, assure Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen. Mais c'est le président de la République et lui seul qui nomme le Premier ou la Première ministre. Nous disons une chose simple : il doit être de gauche. »
Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, enfonce le clou : « Une des réponses qu'a pu avoir notre premier secrétaire a été de dire qu'il censurerait tout gouvernement, quel qu'il soit, du moment qu'il n'était pas porté par Lucie Castets. Est-ce que l'urgence n'est pas d'obtenir des mesures qui aident les Françaises et les Français ? », s'interroge-t-elle.