Les nombreuses bourdes de Joe Biden qui ont conduit à son renoncement en faveur de Kamala Harris
ÉTATS-UNIS - Entre le débat loupé face à Donald Trump, son dernier impair entre Poutine et Zelensky, la candidature de Joe Biden pour sa réélection était en péril. Les erreurs à répétition ont insufflé le doute au sein même du camp démocrate jusqu’à conduire le président américain à renoncer, dimanche 21 juillet, à une nouvelle candidature à l’élection présidentielle. Retour, dans la vidéo en tête de l’article, sur une campagne désastreuse.
Présidentielle américaine : qui pour remplacer Joe Biden maintenant qu’il a jeté l’éponge
L’une de ses premières erreurs remonte à juin 2023, lorsque pour parler de la guerre en Ukraine, il évoque… la guerre en Irak pourtant terminée depuis 12 ans. Un journaliste lui demande en quoi Vladimir Poutine a été affaibli, Joe Biden lui répond alors : « C’est difficile à dire mais il perd clairement la guerre en Irak ».
Confusion sur les chefs d’États
En février 2024, il se trompe à plusieurs reprises sur les noms de différents chefs d’État. Tout d’abord lors d’un meeting dans la Nevada lors duquel il confond Emmanuel Macron et François Mitterrand. Joe Biden relatait alors les coulisses d’une discussion au G7 en Angleterre, en 2021, soit quelques mois après sa prise de fonction à la Maison Blanche. « Juste après avoir été élu, je me suis rendu à une réunion du G7. C’était dans le sud de l’Angleterre, je me suis assis et j’ai dit : “l’Amérique est de retour” », a commencé par raconter Joe Biden.
Il ajoute alors : « Et Mitterrand d’Allemagne… Je veux dire de France, m’a regardé et m’a dit… », avant de chercher ses mots pendant un court instant. Mais il finit par citer la question de son interlocuteur français : « Pour combien de temps es-tu revenu ? ». Sans jamais corriger l’erreur sur le nom du président.
Quelques jours plus tard, il se trompait de pays, désignant Abdel-Fattah al-Sissi comme « le président du Mexique » quand celui-ci est en réalité le président d’Égypte depuis 2014.
Un débat catastrophique
Puis vient ce débat face à Donald Trump qui marqua le début de la fin pour Joe Biden. Dès le début, le président américain a eu du mal à convaincre. Après être arrivé sur scène dans une démarche très raide, le président de 81 ans prend la parole avec une voix cassée et loin d’être énergique.
Puis la première gaffe. Un bug, un moment d’absence. Joe Biden commence à parler du Covid, puis dérive et débite des chiffres astronomiques sur les « millionnaires, pardon, les milliardaires », avant de complètement perdre le fil. Au bout de longues secondes de blanc, il conclut : « Nous avons finalement battu Medicare [programme d’assurance santé pour les plus âgés]. » Un lapsus qu’il justifiera par le faire qu’il était « souffrant » mais qui, surtout, fait émerger le doute au sein du camp démocrate, qui parle désormais ouvertement de remplacer son candidat.
Des erreurs qui ne s’arrêtent pas
Suivront des semaines de campagne difficile pour Joe Biden. Comme lors du sommet de l’Otan mi-juillet, lorsqu’il veut introduire le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Sa langue fourche alors et il déclare : « Mesdames et messieurs, le président Poutine. »
La salle commence à applaudir, tandis que le démocrate de 81 ans se rend compte de son erreur. Il revient alors vers le micro et rectifie : « Il va battre le président Poutine. Le président Zelensky. Je suis tellement concentré sur le fait de battre Poutine. » Malaise dans la salle, que tente de désamorcer Volodymyr Zelensky qui prend cette erreur sur le ton de la blague et déclare « je suis mieux » que Poutine.
Quelques heures plus tard, lors d’une conférence de presse qu’il a convoquée pour prouver qu’il peut encore être le candidat démocrate, Joe Biden fait un ultime lapsus. Dès sa première réponse, il confond sa vice-présidente Kamala Harris avec Donald Trump. Et cette fois, ne se rend pas compte de son erreur. L’ultime gaffe avec son renoncement et le soutien apporté à une candidature de… Kamala Harris.
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