Le nombre le plus ennuyeux du monde vient d'être élu
Le suspense est entier.
Il y a sans doute peu de matières aussi clivantes que les mathématiques. Pour beaucoup, elles sont source d'incompréhension, d'angoisses et surtout d'ennui. Du côté de la revue Scientific American, on a décidé d'enfoncer le clou en tentant de déterminer quel était le nombre le plus soporifique de tous.
Cela ne semble peut-être pas évident à tout le monde, mais les amoureux et amoureuses des mathématiques mettent parfois beaucoup d'affect dans leur discipline. Des nombres comme π, e (le nombre d'Euler) ou même la racine carrée de 2 exercent par exemple une fascination bien particulière. D'autres, comme le 13, sont liés à certaines superstitions; quant au nombre 42, toute personne ayant lu H2G2 ou vu son adaptation ciné sait bien qu'il s'agit de la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et le reste.
Il serait très exagéré d'affirmer que certains nombres, au contraire, sont détestés. En revanche, certains indiffèrent copieusement tout le monde, y compris les matheux et matheuses. À ce stade, une précision s'impose: pour élire le nombre le plus soporifique qui soit, Scientific American s'est restreint à l'ensemble des nombres entiers positifs –également appelés entiers naturels.
Certains nombres semblent anodins, mais ils ont des propriétés cachées. Par exemple, 1.729 n'est pas une puissance de 2, ni un carré, ni un nombre premier. Rien de spécial, en apparence. Sauf que, si on écoute le mathématicien Srinivasa Ramanujan (1887-1920), «c'est un nombre très intéressant, le plus petit que l'on puisse exprimer de deux manières différentes comme la somme de deux cubes».
Lego et «Futurama»
Est-il possible de trouver un nombre qui n'ait aucune particularité, le rendant aussi ennuyeux et grisâtre qu'un film de Philippe Garrel? Pour tenter de le déterminer, on...
VIDÉO - Des devoirs signés ChatGPT ? Une PME vole au secours des universités