Le nomadisme numérique, un “nouvel ordre mondial pour les locataires”

“Un nouvel ordre mondial pour les locataires”, c’est ce dont Khaled Khaled, 31 ans, rêvait quand il a quitté l’appartement qu’il partageait avec son frère à San Francisco. N’ayant pas les moyens de payer seul le loyer et pouvant facilement télétravailler, il est devenu nomade numérique au moment de la pandémie, raconte le New York Times, qui lui consacre un article dans sa rubrique immobilier.

Il a sillonné les États-Unis et a aussi posé ses valises au Belize, à Taïwan, au Liban et en Afrique du Sud. “Palestinien ayant grandi à Abou Dhabi et au Qatar”, Khaled Khaled a l’habitude de changer de paysage. “Une fois que j’ai commencé à voyager, a-t-il déclaré, j’ai compris que je ne voulais plus vivre dans le cadre d’un bail à long terme. Je sais que cela n’est possible que parce que je suis privilégié, mais j’ai compris qu’il n’était pas nécessaire d’être dans un endroit, par exemple, avec du mauvais temps. À moins d’avoir des personnes à charge, vous avez l’impression que la seule chose qui permet de garder les gens au même endroit est de se rendre au bureau, ce qui n’est pas nécessaire avec le travail à distance.”

Refusant toujours de rester plus d’un mois dans un lieu et de s’installer à l’hôtel, pour ne pas avoir l’impression d’être en vacances, il s’est vite retrouvé entouré d’autres nomades numériques. Avec la pandémie, ce mode de vie, auparavant hors du commun, s’était démocratisé.

Finalement, en avril 2023, il est revenu à New York pour la deuxième fois. À Brooklyn, il a découvert le plaisir de nouer des relations durables et d’être entourés de gens différents :

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“Je ne veux pas être uniquement entouré de gens qui font le genre de travail que je fais. Je pense qu’ayant grandi au Moyen-Orient, j’ai grandi dans des cultures diverses. Il y a beaucoup d’expatriés de différentes régions du monde au Moyen-Orient et vous vous mélangez toujours avec d’autres personnes. Cette opportunité comptait vraiment pour moi.”

Son “nouvel ordre mondial pour les locataires” n’aura duré qu’un temps et c’est dans un lieu fixe, au sein de communautés d’expatriés et d’immigrés, que Khaled Khaled s’est finalement senti le plus à sa place.

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