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Nomades numériques aux Caraïbes : “Notre plus grand défi, c’est le décalage horaire”

Plus de 15 000 milles nautiques, soit un peu moins de 28 000 kilomètres : c’est la distance parcourue par Maren et Matthias Wagener au cours des huit dernières années. Depuis 2015, le couple vit sur un voilier. D’abord un monocoque de 15 mètres, puis un catamaran – plus stable et donc plus confortable, en particulier pour les heures passées à travailler à distance.

Car les Wagener ont expérimenté un peu avant tout le monde le mode de vie des nomades numériques. Avec une originalité : eux sont devenus des “digital boat nomads” – des nomades de la mer, rapporte le magazine Der Spiegel, qui consacre un reportage à leur aventure.

“Comment travailler en équipe quand on est à des centaines de kilomètres les uns des autres ? À quel rythme programmer des réunions ? Dans quel délai les collègues attendent-ils une réponse à leurs messages ? Autant de questions auxquelles les Wagener ont dû trouver des réponses.”

A 10 heures en Allemagne, il est 5 heures du matin en Martinique

Officiellement domiciliée à Hambourg, l’agence de marketing digital créée par le couple emploie huit collaboratrices (“ notre modèle est moins intéressant pour les professionnels masculins : chez nous, on ne peut pas faire carrière”). Toutes travaillent d’où elles veulent. “Avant la pandémie, une cheffe de projet faisait la navette entre Barcelone, Paris et la Côte d’Azur ; une autre, entre Brême et Berlin. Aujourd’hui, l’une vit au Danemark, une autre à Leipzig.”

Quant aux Wagener eux-mêmes, ils ont décidé en janvier 2022 de traverser l’Atlantique après avoir longtemps croisé au large des côtes européennes. Leur plus grand défi pour continuer à travailler dans de bonnes conditions ? Le décalage horaire ! ”

“Diriger une entreprise à distance, nous savions déjà. Ce qui était nouveau pour nous, c’était de le faire dans des fuseaux horaires différents.”

Il a fallu définir les cas où un appel téléphonique s’impose, mais aussi instaurer des chats vidéo à heure fixe pour échanger à propos de tout et de rien, “comme si nous étions réunis au bureau autour de la machine à café”. Les horaires des visioconférences – comme ceux de la séance hebdomadaire de yoga – ont dû être aménagés. “Quand il est 10 heures en Allemagne, il est 5 heures du matin en Martinique !”

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