“Mon nom est étranger, mais faites un effort pour le prononcer correctement”

Mita Mallick est une spécialiste des questions de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) et est l’autrice de Reimagine Inclusion. Debunking 13 Myths to Transform Your Workplace (“Imaginer l’inclusion à nouveau. Tordre le cou à 13 mythes pour transformer votre lieu de travail”, 2023, inédit en français). Sur le site de Fast Company, elle évoque une expérience personnelle pénible : celle de voir constamment son nom mal prononcé, notamment par des collègues.

Depuis que Kamala Harris a annoncé qu’elle était candidate à la présidence des États-Unis, son adversaire Donald Trump n’a eu de cesse d’écorcher son prénom, d’origine indienne, à dessein. Cela a réveillé des souvenirs douloureux pour de nombreuses personnes dans le pays. “Le fait que le nom de Kamala Harris soit mal prononcé à maintes reprises sur la scène nationale est un manque de respect que beaucoup d’entre nous endurons en privé sur nos lieux de travail”, écrit Mita Mallick, qui s’est aussi souvent vue affublée de surnoms censés être plus facilement prononçables par des Américains. Elle partage en cela le lot de très nombreux immigrés, expats et personnes de culture étrangère aux États-Unis.

Il en découle assez logiquement un sentiment d’exclusion :

“Malgré mon palmarès de succès et mes nombreuses distinctions et réalisations, le fait qu’on s’en prenne systématiquement à mon nom m’a fait me sentir mal accueillie et indigne – et parfois, j’ai eu l’impression que je n’appartenais tout simplement pas à l’équipe.”

Évidemment, ce manque de respect élémentaire entraîne un mal-être qui peut mener à la démission. Mita Mallick rappelle justement que “lorsque le nom d’une personne est volontairement mal prononcé sur le lieu de travail, il s’agit d’une micro-agression. Lorsque cela se produit de manière répétée, cela peut devenir de l’intimidation au travail, qui peut ensuite potentiellement se transformer en harcèlement.” Dans cette situation, en plus de ne pas céder en adoptant un surnom, il ne faut pas minimiser les choses, et chercher des alliés parmi ses collègues. Il y a fort à parier qu’une bonne partie d’entre eux, aux États-Unis, à des origines étrangères et a aussi été confronté à ce type de problème.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :