Comment le Nigeria a vaincu Ebola

Le Nigeria a beaucoup communiqué sur les mesures à prendre, notamment se laver les mains. Ici à Abuja en septembre.

L'OMS a déclaré lundi la fin officielle de l'épidémie dans le pays, où vingt personnes ont été touchées.

Le Nigeria a échappé au scénario noir. Quand, le 20 juillet, un premier cas d’Ebola s’est manifesté à Lagos, mégalopole de plus de vingt millions d’habitants, tout le monde a craint le pire. Trois mois plus tard, après 45 jours (deux fois la période maximale d’incubation) sans cas confirmé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré lundi l’épidémie officiellement finie. «Une réussite spectaculaire», salue l'OMS. En fin de compte, le virus n’aura fait «que» huit morts dans ce pays de 170 millions d’habitants. Comment le Nigeria a-t-il fait, là où le Liberia, la Sierra Leone ou la Guinée ont toutes les peines du monde à contrôler l’épidémie ? Ce miracle qui n'en est pas un tient à plusieurs facteurs.

D’abord, à un coup de chance, si l’on peut dire. Le tout premier cas, Patrick Sawyer, un fonctionnaire libérien arrivé en avion à Lagos, a été immédiatement identifié. Il faut dire que l’homme était déjà si affaibli à son arrivée à l’aéroport qu’il s’est effondré sur place. Transféré sur le champ dans une clinique privée, il n’en est plus sorti. Onze personnes ont été contaminées dans la clinique. Quatre ont succombé. Ces premier cas identifiés, leurs contacts récents ont été passés au peigne fin et et placés sous surveillance. «Si le foyer était parti d’une famille pauvre de Lagos et que cette famille avait été prise en charge à l’hôpital public, la donne aurait été bien différente», commente le médecin nigérian Chibuzo Okonta, responsable du programme pour Ebola à Médecins sans frontières à Paris. «Le fait que le premier cercle de contagion ait touché des soignants, un milieu social plutôt élevé, éduqué, ayant accès à des soins de qualité et à l’information, a sans conteste beaucoup aidé.»

Plan d'attaque

Le gouvernement, déjà en alerte avant le premier cas, a très vite mis sur pied un plan d'attaque en coordination avec l’OMS, MSF, et (...)

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