Nigeria: «erreurs» à répétition, les bavures de l'armée dénoncées dans une enquête

Des militaires nigérians sur une base de l'armée dans la région de Kaduna, le 17 janvier 2013.

Une enquête a été ouverte par le chef de l'armée de l'air, après une nouvelle « erreur de frappe » dans la région de Zamfara. Au moins 16 membres d'un groupe d'auto-défense local ont été tués le 11 janvier. Cet accident n'est que le dernier d'une longue liste. La répétition de ces drames entame gravement la confiance de la population du nord-ouest du Nigeria, déjà soumise aux pillages et aux kidnappings.

Le gouverneur de l'État a confirmé qu'il avait été informé de l'opération militaire en cours, déclenchée à sa demande pour neutraliser certains groupes de « bandits » dans la région. Mais pour la Coalition des groupes du Nord (CNG), qui représente la société civile dans le nord du Nigeria, cette nouvelle bavure sanglante est « un acte de violence aveugle », totalement inacceptable de la part de l'armée nigériane.

« La situation est catastrophique. Si ces populations ne sont pas tuées par les frappes de l'armée, elles sont tuées par les bandits, déplore Jamilu Aliyu, coordinateur national de l'organisation, au micro de notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian. Et si les bandits ne les tuent pas, peut-être qu'ils finiront kidnappés. Évidemment, ils n'ont pas accès à leurs fermes et leurs moyens de subsistances sont compromis. »

Situation complexe

La complexité de la situation dans le nord-ouest du Nigeria, avec des groupes armés très mobiles, qui circulent à travers des frontières poreuses, complique aussi l'action des militaires.


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