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Nigéria: Des hommes armés libèrent plus de 1.800 prisonniers

NIGÉRIA: DES HOMMES ARMÉS LIBÈRENT PLUS DE 1.800 PRISONNIERS

par Tife et Owolabi

YENAGOA, Nigeria (Reuters) - Plus de 1.800 détenus se sont échappés d'une prison nigériane située dans la ville d'Owerri, dans le sud-est du pays, après une attaque menée par des hommes armés de grenades lancées par roquette, de mitrailleuses, d'explosifs et de fusils, a fait savoir l'administration pénitentiaire.

La police nigériane soupçonne les Peuples autochtones du Biafra (IPOB), un groupe séparatiste interdit au Nigeria, d’être à l'origine de l'attaque, mais un porte-parole de l’IPOB a nié toute implication.

"Le centre de détention d'Owerri, dans l'État d'Imo, a été attaqué par des inconnus armés qui ont libéré par la force un total de 1.844 détenus", a expliqué dans un communiqué publié lundi soir un porte-parole de l'administration pénitentiaire nigériane. L’attaque a eu lieu vers 2h15 du matin lundi, a-t-il précisé.

Les assaillants ont utilisé des explosifs pour faire sauter le bâtiment administratif de la prison et ont ensuite pénétré dans la cour de la prison, a indiqué la police dans un communiqué distinct.

Les tensions se sont accrues dans le sud-est du pays ces derniers mois après des accusations selon lesquelles une banche paramilitaire de l'IPOB, connue sous le nom de Eastern Security Network, a été impliquée dans des affrontements avec l'armée.

Depuis janvier, plusieurs postes de police ont été attaqués dans le sud-est du Nigeria et de grandes quantités de munitions y ont été dérobées. Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de ces attaques.

Les mouvements sécessionnistes dans le sud-est du pays s’ajoutent aux nombreux autres problèmes de sécurité auxquels doit faire face le président nigérien Muhammadu Buhari.

En effet, en plus des multiples enlèvements d’écoliers dans le nord-ouest et des actes de piraterie dans le golfe de Guinée, le Nigeria est également en proie depuis dix ans à une insurrection islamiste dans le nord-est.

(Tife Owolabi et AnamesereIgboeroteonwu, version française Laura Marchioro, édité par Jean-Michel Bélot)