Nicolas Sarkozy réitère son appel au dialogue entre Emmanuel Macron et LR

Nicolas Sarkozy n'a pas voté au congrès des Républicains (LR) dont le premier tour a eu lieu ce week-end. Pour autant, il reste présent dans la vie politique du parti qu'il a créé. L'ancien président a de nouveau appelé ce dimanche à un rapprochement entre sa formation politique et celle d'Emmanuel Macron - dont la majorité à l'Assemblée nationale n'est que relative - lors d'une intervention devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), rapporte Le Figaro.

Nicolas Sarkozy s'est à la fois adressé au président de la République et aux parlementaires LR. Aux premiers le sexagénaire dit qu'il "il ne s’agit pas de dire 'je suis d’accord à 100% avec Emmanuel Macron'".

"Il s’agit de la France! Est-ce qu’on aide la France ou est-ce qu’en plus de toutes les crises qu’elle connaît, on a une crise politique. C’est la question qui se pose".

Un "pouvoir qui tend la main" et des "gens dans l'opposition qui la prennent"

Dans l'autre sens, Nicolas Sarkozy conseille à Emmanuel Macron de "tenir compte de tous ceux qui n'ont pas voté les motions de censure". Les députés LR n'ont, en effet, voté aucune de ces dispositions permettant de renverser le gouvernement depuis le début de la législature. Ce choix s'est même avéré décisif le 24 octobre dernier quand le RN a choisi de voter favorablement la motion de censure de la Nupes.

"Le président Pompidou avait une formule très juste, c’est toujours le président, c’est-à-dire le plus fort, qui doit tendre la main au plus faible", a insisté Nicolas Sarkozy. Et l'ancien chef de l'État de résumer:

"Il faut un pouvoir qui tend la main, et il faut des gens dans l’opposition qui la prennent".

Pour l'instant, il manque la seconde partie de l'équation. Certes Emmanuel Macron est favorable au scénario évoqué par Nicolas Sarkozy - "Oui, je souhaite qu'il y ait une alliance", déclarait-il sur France 2 il y a quelques semaines ; mais, aussi bien Éric Ciotti que Bruno Retaileau, qualifiés pour le second tour du congrès LR, se montrent fermement opposés à cette option.

"Si c'était à refaire, je le referai"

Depuis quelques mois, Nicolas Sarkozy créé des remous dans sa famille politique. Au second tour de l'élection présidentielle, il avait annoncé clairement qu'il voterait Emmanuel Macron là où la direction du parti s'était contenté d'un "aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen".

"Moi j'ai pensé que c'était préférable pour la France. Et si c'était à refaire, je le referai", a-t-il réaffirmé ce dimanche, toujours dans des propos rapportés par Le Figaro. "J’ai préféré Emmanuel Macron, je l’ai dit parce que c’était honnête de le dire", a-t-il assumé.

Article original publié sur BFMTV.com