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Avec Nicolas Sarkozy, la droite se brunit

Nicolas Sarkozy, le 7 février, au conseil national de l'UMP à la Mutualité.

Durant la campagne, l’ex-Président a multiplié jusqu’à l’obsession les attaques contre un supposé communautarisme musulman. Passage obligé, selon lui, pour ravir les électeurs du FN et reconquérir l’Elysée.

Un «héritage chrétien» et un «mode de vie» à défendre contre les coups de boutoirs du communautarisme musulman. Dans cette campagne départementale dominée par une débauche de slogans identitaires, Nicolas Sarkozy ne vise pas seulement une victoire, mécaniquement acquise, sur une gauche divisée et décriée. Il veut aussi, surtout, faire la démonstration de sa capacité à récupérer les électeurs tentés par le vote FN. Ce qui ferait de lui, loin devant Alain Juppé, le meilleur candidat pour 2017. Dimanche dernier, au premier tour des départementales, l’exercice n’a pas été concluant : selon l’Ifop près de 18% des ex-électeurs de Sarkozy qui se sont déplacés le 22 mars ont voté FN.

Pas de quoi ébranler l’ex-chef de l’Etat, persuadé, comme toujours, que sa stratégie est la meilleure. Comme le professait jadis son conseiller Patrick Buisson, maître à penser de la droite extrême, il croit que les questions identitaires troublent infiniment plus les Français que la disparition des services publics. D’où cette complainte obsessionnelle, récitée à chaque discours, sur les supposés «ravages du communautarisme musulman».

«Acclamation». En s’opposant aux menus alternatifs pour les écoliers qui ne mangent pas de porc, le chef de l’UMP démontre qu’il est capable de rivaliser avec les outrances de l’extrême droite. En exigeant «l’assimilation» des immigrés, et non plus seulement leur intégration, il attaque clairement son concurrent, Alain Juppé, qui juge cette notion obsolète et milite, dans un texte paru en septembre 2014, pour une «identité heureuse», respectueuse de la diversité. En pleine campagne pour la présidence de l’UMP, Sarkozy répliquait le 7 novembre dans un discours bourré de «fermeté républicaine». Comme aux plus belles heures de sa campagne de 2012, il se posait en (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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