Nicolas Sarkozy dénonce une autorité de l'Etat défaillante

Nicolas Sarkozy a prononcé vendredi un discours offensif pour dénoncer une autorité de l’Etat jugée défaillante en pleine fronde des policiers et le "quinquennat finissant dans le ridicule" de François Hollande. /Photo prise le 21 octobre 2016/REUTERS/Jean-Paul Pelissier

TOULON (Reuters) - Nicolas Sarkozy a prononcé vendredi un discours offensif pour dénoncer une autorité de l’Etat jugée défaillante en pleine fronde des policiers et le "quinquennat finissant dans le ridicule" de François Hollande. "Je ne serai pas le président de la démission, du renoncement et de la faiblesse", a-t-il dit devant un millier de militants réunis dans le Palais Neptune de Toulon, dont le maire Hubert Falco soutient Alain Juppé lors de la primaire de la droite. Dans une France confrontée selon lui aux "agressions des enseignants" et soumise au "micro-climat de la jungle de Calais" avec ses "11.000 personnes en situation illégale", Nicolas Sarkozy a décliné les exemples, à ses yeux, d'un manque d’autorité de l’Etat. "Et voilà ce qu’on a récolté, la désespérance des forces de l’ordre", a dit le candidat à la primaire de la droite et du centre, précisant vouloir une "alternance forte et immédiate" qui refuse le "déni de réalité". L'ancien chef de l'Etat a réaffirmé sa volonté d’organiser le 18 juin 2017, jour du second tour des élections législatives, un référendum auprès des Français sur la suspension du regroupement familial et la rétention préventive pour les fichés S les plus dangereux. Dans une région où le Front national réalise traditionnellement ses meilleurs résultats électoraux, Nicolas Sarkozy a réservé quelques piques à Marine Le Pen, "qui n’a jamais rien gagné de sa vie". "Notre pays est inquiet, la France est à cran", a-t-il dit. "Notre devoir est de gagner. Si ce n’est pas nous, je crains beaucoup de ce que la colère française pourrait avoir comme résultat". (Jean-François Rosnoblet, édité par Gérard Bon)