Nicolas Sarkozy appelle Les Républicains à œuvrer pour "faire nommer un Premier ministre de droite"

L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy, en retrait de la vie politique, a pris la parole dans Le Figaro ce vendredi 30 août pour commenter l'actualité relative à la constitution d'un gouvernement, plus de cinquante jours après les élections législatives.

L'ancien patron des Républicains de 2015 à 2016 invite la Droite républicaine (ex-Le Républicains) à aider Emmanuel Macron à choisir au plus vite un "Premier ministre de droite", car "la France est de droite" comme le montrent les deux derniers scrutins, des européennes et les législatives anticipées, d'après lui.

"Une droite qui ne doit pas être conservatrice, une droite qui doit porter les valeurs du travail, du mérite, de l'ordre, de l'autorité, de la promotion sociale", déclare-t-il dans le quotidien.

Nicolas Sarkozy contre "l'extrême gauche"

D'après Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron a eu raison de refuser un gouvernement issu du NFP et de ne pas céder aux pressions de la gauche pour faire appliquer son programme. Il estime, de plus, que le NFP relève plus de "l'extrême gauche" des Insoumis que de la tendance des socialistes.

Nicolas Sarkozy accuse LFI de vouloir davantage mener une "tentative de coup d'État" avec leur procédure de destitution, que construire réellement une "alternance démocratique" menée par Lucie Castets.

Des mots immédiatement relevés par Jean-Luc Mélenchon sur X (ex-Twitter). L'ancien président tombe dans "l'outrance", commente le leader Insoumis. " La gravité du moment exige plus de sang-froid", le tance-t-il.

Nommer Cazeneuve serait "céder à la facilité"

Face à la circulation du nom du Bernard Cazeneuve dans la presse pour devenir chef de gouvernement, l'historique maire de Neuilly appelle à ne pas "céder à la facilité de laisser nommer une personnalité de gauche".

"Ce n'est pas la solution qui m'apparaît la plus en adéquation avec le centre de gravité de la politique française, qui est à droite", justifie Nicolas Sarkozy.

En conséquence, il exhorte vivement les Républicains à travailler pour cette nomination et aller au-delà du "pacte législatif" proposé par leur chef de file à l'Assemblée, Laurent Wauquiez.

"On ne change les choses que de l'intérieur", prévient l'ancien chef d'État. "Si on se met d'accord sur un pacte législatif, ce n'est pas pour en discuter mais pour le mettre en œuvre", ajoute-t-il.

Avant de conclure son message destiné à sa famille politique de cœur: "À ceux qui pensent qu'il y a là le risque de se dissoudre politiquement, j'oppose la conviction que ne se dissolvent que les faibles. Si vous êtes forts, vous ne vous dissolvez pas".

Interrogé sur Xavier Bertrand -autre nom qui circule- l'ancien président avoue ne pas y être insensible, mais que d'autres noms existent.

"Si Xavier Bertrand souhaite prendre sa part au redressement de la France et éviter la crise, c'est un bon choix. Il y a ces noms-là, il y en a d'autres", sans pour autant révéler quelqu'un en particulier.

Article original publié sur BFMTV.com