Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, annonce être atteint d’un cancer de la vessie
L’élu a choisi de rendre publique sa maladie pour lutter contre l’isolement des malades mais aussi pour pousser l’action des pouvoirs publics sur les enjeux de santé.
POLITIQUE - Le maire PS de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a révélé ce mercredi 13 novembre souffrir d’un cancer de la vessie depuis plusieurs années. S’il avait tenu à garder le silence jusqu’alors, il explique désormais rendre publique sa maladie pour que « les enjeux de santé soient mieux compris, reconnus et portés. »
C’est dans un courrier publié sur X que l’édile socialiste a annoncé sa maladie. Diagnostiqué en 2022, Nicolas Mayer-Rossignol explique avoir subi plusieurs opérations et traitement d’immunothérapie, dont le dernier doit prendre fin « dans quelques jours », explique-t-il. « Je n’ai pas voulu en parler publiquement plus tôt. Ce type de cancer touche généralement les hommes âgés, fumeurs ou ayant travaillé dans le monde des hydrocarbures. Pas mon profil. J’ai donc pensé que c’était ’la faute à pas de chance’, un évènement ponctuel qui serait vite derrière moi. Ce n’est pas le cas », confie l’élu.
Cher(e)s toutes et tous, chers amis,
Je vous écris pour vous dire ce que j’ai vécu ces dernières années. J’ai été diagnostiqué d’une première tumeur cancéreuse de la vessie début 2022 (...)
Je vais bien. Jamais ma détermination à agir pour changer la vie n’a été aussi grande. pic.twitter.com/JvUGLL2VLy— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) November 13, 2024
Selon le site Ameli, le cancer de la vessie est le 7e cancer le plus fréquent en France. Il touche très majoritairement les hommes, dans plus de 81 % des cas, et les personnes de plus de 60 ans.
Lever le « tabou » sur « un mot qui fait peur »
Si elle a eu des répercussions « importantes » sur sa vie privée, « la maladie ne m’a en aucun cas empêché de travailler ni d’agir pour la ville de Rouen, sa Métropole et plus largement mon pays et les convictions que je porte », assure le maire en exercice. Au contraire.
Nicolas Mayer-Rossignol explique avoir décidé de prendre la parole, dans le contexte des mois de sensibilisation au cancer du sein (Octobre Rose) et des cancers masculins (Movember), pour lever un « tabou », sur une maladie qui « fait peur », « isole » et que l’on choisit parfois de taire des craintes de répercussion sur sa vie professionnelle.
« J’ai souhaité m’exprimer en transparence pour (...) dire, au-delà de ma situation personnelle, ma volonté d’agir afin que ces enjeux de santé soient mieux compris, reconnus et portés », insiste-t-il, en appelant à investir davantage dans la recherche, à valoriser le travail du personnel soignant, des aidants et à ne pas négliger le lien entre certains cancers et « une mauvaise santé environnementale : l’air, l’eau, l’alimentation, le régime physique ». En guise d’exemple, il a annoncé le lancement à Rouen et dans sa métropole d’un « plan d’action pour les agents ».
Au sein du Parti socialiste, de nombreux élus ont salué « le courage » de Nicolas Mayer-Rossignol face à la maladie et sa prise de parole. « Le cancer ne doit plus être un tabou. Merci pour l’exemple et l’espoir, merci pour tes mots pour le personnel soignant », a réagi sur X le Premier secrétaire du parti Olivier Faure. « Dire le plus intime, c’est aussi un moyen de parler à tous. Il faut parler de la maladie car chaque parole permet de rompre l’isolement de nombreux patients », a aussi salué l’ancien ministre de la Santé, désormais député Place Publique, Aurélien Rousseau.
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