Nicolas Mayer-Rossignol : « Jean-Luc Mélenchon est disqualifié »
Alors que les grandes manœuvres continuent… Jean-Luc Mélenchon a assuré qu'il était trop tôt pour spéculer sur qui serait Premier ministre après les législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, sans exclure pour autant que ce soit lui. « Je m'en sens capable », a-t-il dit sur France 2, ajoutant rapidement : « Je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas. » Aujourd'hui, c'est au tour de François Ruffin de se déclarer « capable » de devenir Premier ministre en cas de victoire de la gauche. Sur France Bleu Picardie, le député (LFI) de la Somme a estimé être « le premier qui en a eu marre de Macron ».
Les socialistes anti-LFI, opposants historiques de la Nupes, militent toujours pour l'union de la gauche lors des législatives anticipées. Un jeu compliqué que Nicolas Mayer-Rossignol, premier secrétaire délégué du Parti socialiste et aussi maire de Rouen, défend avec vigueur au moment même où le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a déclaré qu'il « ne disqualifie pas », lui, le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, pour devenir Premier ministre en cas de victoire du « nouveau front populaire » aux élections législatives anticipées.
Le Point : Dans quel état d'esprit êtes-vous vis-à-vis du « front populaire » ?
Nicolas Mayer-Rossignol : Le moment est extrêmement grave. L'extrême droite est à 40 %, c'est-à-dire aux portes du pouvoir. Si rien n'est fait, nous pourrions dans quelques jours avoir Jordan Bardella Premier ministre, M [...] Lire la suite