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Quand Nicolas Dupont-Aignan tapait sur le FN

Nicolas Dupont-Aignan (G), président de Debout la France, et Marine Le Pen lors de leur conférence de presse commune le samedi 29 avril 2017

La candidate du Front national à l'élection présidentielle Marine Le Pen a annoncé samedi qu'en cas d'élection, elle nommerait Premier ministre Nicolas Dupont-Aignan.

Ils se sont donnés du «Marine» et du «Nicolas», ont fait valoir leurs points communs à eux, les «patriotes», ceux du camp de «l’anti-système», sans oublier de se vanter de faire, ensemble, «passer l’intérêt de la France avant les intérêts personnels».

Le mariage est donc désormais scellé, Marine Le Pen ayant annoncé ce samedi qu’élue, elle nommerait Nicolas Dupont-Aignan à Matignon, et l’entente semble-t-il, harmonieuse. «Marine Le Pen et moi nous sommes rencontrés à plusieurs reprises cette semaine. Notre feuille de route, nous l’avons rédigée en quelques minutes tellement c’était évident», a ainsi expliqué le candidat de Debout la France, ses 1,7 millions d’électeurs en poche.

C’est vite oublier qu’il y a peu de temps encore, cette alliance n’était pas tout à fait une évidence, à en croire Nicolas Dupont-Aignan lui-même.

«Ma ligne est très simple : je suis patriote et gaulliste. Et les gaullistes ne peuvent pas s’allier à un parti dont Jean-Marie le Pen est toujours président d’honneur. Ce n’est pas possible», déclarait-il en 2013. Quatre ans plus tard, rappelons-le, Jean-Marie Le Pen est encore président d’honneur. Et on ne peut pas vraiment dire qu’il se soit calmé, comme le montre sa dernière sortie, à propos de Xavier Jugelé, le policier tué sur les Champs-Elysées.

«Est-ce que vous avez envie de confier la France à la famille Le Pen ? Non», affirmait encore le même Dupont-Aignan il y a trois ans.

"Est-ce que vous avez envie de confier les clés du pays à la famille Le Pen ?" @dupontaignan #ONPC

— Debout la France (@DLF_Officiel) 26 avril 2014

Critiquant le parti de sa nouvelle alliée, Nicolas Dupont-Aignan a souvent déploré ses appels du pied. En décembre 2015, il affirmait ainsi : «Assez de ces petites manœuvres de débauchage individuel, Debout la France reste un parti (...)

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