Nice-OM: les Niçois s'adjugent le derby de la Méditerranée et reprennent la tête de la Ligue 1
Avec deux techniciens italiens sur le banc de ce Nice-Marseille, il fallait s'attendre à avoir un goût de Catenaccio sur la Côte d'Azur. Dans un match fermé pendant plus d'une heure, les Aiglons ont fait parler la poudre dans les dernières minutes grâce au coaching gagnant de Francesco Farioli pour s'imposer sur le plus petit des scores (1-0) et signer un sixième clean sheet en neuf sorties en championnat. Après s'être offert le scalp du PSG, de Monaco et de l'OM, voilà le Gym sur le toit de la Ligue 1.
Un choc cadenassé
On attendait des étincelles pour ce choc du haut de tableau à l’Allianz Riviera, pourtant les deux équipes ont offert un pâle spectacle en première période. Entre festival de mauvais choix techniques et peu d’occasions à se mettre sous la dent (trois tirs après la demi-heure), Niçois et Marseillais ont longtemps buté sur un os. Ismaïla Sarr a bien cru ouvrir le score (25e) pour débloquer une partie bien cadenassée, mais l’international sénégalais était hors-jeu sur le long ballon de Chancel Mbemba. Hormis ce léger frisson, cette première affiche entre deux entraîneurs italiens a été loin des attentes, même si Terem Moffi a tenté de surprendre Pau Lopez avant la pause, sans succès.
Si Francesco Farioli a pu à nouveau saluer la prestation défensive de son équipe, meilleure défense du championnat (quatre buts encaissés), le coach des Aiglons n’avait pas prévu la sortie sur blessure de Jordan Lotomba, qui pouvait profiter de la suspension de Youcef Atal pour enchaîner, mais l’international espoir a été contraint de céder sa place en raison d’une douleur à la cuisse.
La double peine pour l'OM
Amorphes dans le premier acte, les Aiglons ont monté le curseur au retour des vestiaires. Gaëtan Laborde et Youssouf Ndayishimiye se sont essayés de loin, sans pour autant trouver le cadre. Furieux de la copie rendue par son équipe, Gennaro Gattuso a décidé de rapidement changer ses plans avec les entrées de Murillo et Veretout. L’ancien entraîneur de Naples a également été contraint de changer de gardien après la blessure musculaire de Pau Lopez.
Entre deux joueurs à terre, Marcin Bulka s'est lui aussi illustré devant Harit, avant que Pierre-Emerick Aubameyang ne fasse trembler le poteau du portier polonais pour sa seule opportunité du match (73e). La chance passée pour Marseille ? Oui, puisque les Phocéens ont tout perdu en une minute, pénalisés par l'expulsion de Balerdi pour un deuxième carton jaune en quelques secondes (78e), suivie de l'ouverture du score d'Evann Guessand dans la foulée (79e) pour libérer le Gym, nouveau leader provisoire du championnat devant le PSG, vainqueur face à Strasbourg plus tôt dans l'après-midi (3-0).
De son côté, l'OM reste 7e, à cinq points du podium et peut nourrir des regrets. Les Marseillais abordent désormais une semaine décisive, avec les réceptions de l'AEK Athènes en Ligue Europa (jeudi à 18h45) et de l'OL dimanche prochain en Ligue 1 (20h45).