Ni sommeil ni distraction : le “raw-dogging”, la nouvelle tendance des voyages en avion
Les seize heures de vol qui vous séparent de votre destination s’annoncent longues… Mais elles pourraient l’être encore plus si vous décidez de suivre la tendance de voyage du moment. Pour cela, il vous suffit d’éteindre votre téléphone, de fermer votre livre et d’éviter les siestes. Autrement dit, de pratiquer le raw-dogging, soit le fait de ne rien faire du tout.
Passer des heures à fixer le vide sans aucune distraction, c’est le défi que se lancent sur X ou TikTok les internautes qui pratiquent cette “monte à cru”, raconte la BBC. Le terme argotique raw-dogging, qui désignait jusqu’à présent “le fait d’avoir des rapports sexuels sans préservatif”, a été adopté pour décrire à peu près “toute activité accomplie sans aide ou protection”, précise le quotidien américain The New York Times.
Si l’on ne sait pas où poser son regard, il est possible de “garder les yeux rivés sur la carte du vol ou la notice de sécurité”, raconte le site de la radio britannique. Mais les internautes sont divisés : est-ce une torture auto-infligée ou un défi dont on ressort grandi ?
Désencombrer son cerveau
Ceux qui le pratiquent sont pour la plupart de jeunes hommes de la génération Z, qui y voient l’occasion de “prouver leur résistance et leur maîtrise de soi”, écrit le magazine des affaires économiques Fortune. C’est par exemple le cas du footballeur de Manchester City Erling Haaland, qui a récemment dit avoir fait du raw-dogging pendant un vol de sept heures et avoir trouvé cela “facile”, rapporte le quotidien londonien The Evening Standard.
L’un des arguments avancés est la possibilité de se vider l’esprit et de se déconnecter, pour “réfléchir aux choses qui comptent vraiment”, note The Standard, qui compare cette “méthode pour se désencombrer le cerveau” à ce que font “les moines et les nonnes”.
En “passant du temps à réfléchir au calme”, on “laisse davantage son esprit vagabonder” et l’on se sèvre des “shoots” de dopamine procurés par la technologie, reconnaît également Danielle Haig, une psychologue d’entreprise interrogée par la BBC.
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