"Ney" ou pas, Cavani n'y est pas...

La rengaine a tourné en boucle ces dernières semaines : Neymar ferait de l’ombre à Cavani ou pire même, il refuserait de jouer avec lui. L’absence du Brésilien face à Amiens tombait donc à point nommé pour analyser, sans interférence, le jeu et l’état d’esprit actuel de l’Uruguayen.

Cavan face à Amiens (5-0)
Cavan face à Amiens (5-0)

Ces derniers temps, l’alibi Neymar a beaucoup servi les Cavanistes invétérés. Le tout était joué en mode « Quand tu veux tuer ton chien, dis qu’il a la rage ». Les décevantes performances du Matador depuis un mois seraient ainsi largement à mettre sur le compte du Brésilien, coupable de ne pas assez trouver l’Uruguayen, voire pire : de ne pas vouloir même le chercher. Ce samedi, la venue d’une proie facile et l’absence du Ney, retenu au Portugal par son vrai métier, coach de surf (on taquine, on se calme dans les commentaires), offrait donc au meilleur buteur de l’histoire du PSG l’occasion rêvée de relancer la machine.

Mais hélas pour lui et Neymar ou pas, Cavani a encore une fois rendu une copie en-deça de ses standards habituels. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé, l’envie était bien là. Les appels de balle ont été nombreux, mais rarement servis. Les corners et coup-francs ont été comme d’habitude remarquablement tirés au premier poteau par Di Maria mais Marquinhos, puis Rabiot avaient eux aussi décidé de couper les parfaites trajectoires de l’Argentin. Résultat, Cavani a dû se contenter de miettes dans le jeu avec 27 petits ballons touchés, 4 tirs dont un seul cadré mais aussi 2 énormes occasions vendangées.

Enoncé ainsi, le bilan pourrait paraître inquiétant alors que se profile son ancienne équipe, Naples, pour un RDV crucial en Ligue des Champions. Pourtant, s’il est important de souligner que le manque d’efficacité actuel de Cavani n’a pas forcément à voir avec la présence et le jeu de Neymar, il faut aussi prendre un vrai recul sur cette mauvaise passe. D’une part parce que l’Uruguayen, comme tout buteur, nous a déjà habitué à ce genre de série noire avant de rebondir de façon spectaculaire, et de préférence dans les gros matchs. Et d’autre part, parce que sa participation au jeu n’a jamais et ne sera jamais un critère pour évaluer au mieux son état de forme et son état d’esprit.

Son histoire à Paris s’est écrit dans les coups d’éclat et les stats hors-normes, jamais dans des séries de dribbles ou des matchs à 100 ballons joués. Dès mercredi, il pourra le rappeler aux yeux de tous. Et peut-être même grâce à Neymar.