Neuf mois après la COP21, où est passé «l'esprit de Paris» ?

Des centrales au charbon à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, plus gros émetteur de gaz à effet de serre en Europe. (Image d'illustration)

A quelques jours de l'ouverture du G20 et à trois mois de la COP22, à Marrakech, de nombreux observateurs s'inquiètent des inerties dans la lutte mondiale contre les effets du changement climatique. A ce jour, seuls 23 pays représentant 1,5% des émissions mondiales ont ratifié l'accord de Paris sur le climat. Trop peu pour l'instant pour qu'il entre en vigueur dès cette année.

«Dans l’action contre le réchauffement climatique, le moment est venu, non de ralentir le pas, mais de poursuivre et même d’accélérer.» Ces quelques lignes inquiètes, signées par l’ancien président de la conférence de Paris sur le climat Laurent Fabius, dans le Monde de mardi, tranchent avec l’enthousiasme que l’actuel président du Conseil constitutionnel affichait en conclusion de la COP21, il y a neuf mois. Souvenez-vous, à l’époque, le ministre des Affaires étrangères, ému aux larmes, frappait de son petit marteau son pupitre, pour marquer l’adoption par 195 parties d’un accord «ambitieux» sur le climat. L’objectif était atteint : pour la première fois un grand traité «universel» engageait les Etats à limiter le réchauffement de la planète «bien en deçà» de 2°C par rapport aux températures préindustrielles d’ici à 2100. «Historique», s’extasiait alors l’ex-ministre des Affaires étrangères. Désormais, il rejoint le club de ceux qui s’alarment des atermoiements des discussions climatiques.

23 pays seulement ont ratifié l’accord de Paris

Depuis plusieurs mois, le processus de ratification de l’accord, conclu au Bourget, patine. Sur les 175 pays qui ont envoyé un message significatif en signant l’accord de Paris, lors d’une cérémonie dans la grande salle des Nations unies, à New York, fin avril, seuls 23 pays représentant moins de 1,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) ont officiellement déposé «leurs instruments de ratification». Un pourcentage bien insuffisant pour que l’accord entre en vigueur «avant la fin de l’année», comme l’a encore souhaité mardi (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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