Nettoyants ménagers, lessives, adoucissants : des produits allergènes non-mentionnés sur les étiquettes, l’UFC-Que Choisir s’insurge

Selon l’UFC-Que Choisir, de nombreux produits d’entretien utilisés au quotidien par les Français comportent des allergènes non mentionnés sur les étiquettes. L’association de consommateurs appelle donc les autorités compétentes à réagir le plus rapidement possible afin de rétablir une transparence totale sur la composition de ces produits.

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C'est une pratique légale mais jugée "inadmissible" par l’UFC-Que Choisir : comme l’a rapporté l’association de consommateurs, de nombreux produits d'entretien (comme les adoucissants, lessives, liquides vaisselle et nettoyants ménagers) comportent des allergènes du fait de l’utilisation généralisée de parfums, des allergènes qui ne sont pas mentionnés sur les étiquettes. Concrètement, depuis 2004, 26 fragrances allergisantes font l'objet d'une obligation d'étiquetage lorsque leur concentration dépasse 10 mg/kg. Seulement voilà : comme l’a déploré l’UFC-Que Choisir, les fabricants en incorporent un bien plus grand nombre.

C’est pourquoi, l’association de consommateurs appelle à faire bouger les lignes. Et cela semble aller dans le bon sens pour les cosmétiques. En effet, le 26 juillet 2023, la Commission européenne a publié un nouveau règlement qui prévoit une obligation d'étiquetage élargie, non plus sur 26 fragrances allergisantes mais sur environ 80. Il entrera en vigueur le 13 juillet 2026. Mais cette obligation ne concerne pas, pour l'instant, les produits d'entretien.

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Concrètement, parmi les 60 produits testés, 27 "contiennent un ou plusieurs de ces nouveaux allergènes", a indiqué l'association, et seul un produit le mentionne sur son emballage. Pire encore : l'utilisation de parfums allergènes concerne des produits présentés comme "hypoallergéniques", pour "peau sensible" ou "sensitive". “Ce défaut d’information est certes légal, en l’absence d’obligation réglementaire, mais il a pour effet d’exposer les consommateurs allergiques à ces composés, sans leur donner les moyens de s’en prémunir. Cette opacité est d’autant plus inadmissible que la liste des nouveaux allergènes est connue de longue date par les grands groupes industriels”, a déploré l’UFC-Que Choisir.

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Ainsi, face à ce constat des plus alarmants, l’association appelle les autorités européennes à “étendre sans délai aux produits détergents l’étiquetage des nouveaux parfums allergisants” ; à “améliorer la lisibilité et la compréhension des mentions d’étiquetage sur les allergènes” mais aussi à encadrer strictement les mentions du type "hypoallergénique", "peaux sensibles" ou "sensitive", notamment en les interdisant en cas de présence de composé allergisant ou irritant.