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Nettoyage ethnique des Rohingyas : la preuve par satellite

Des femmes et des hommes rassemblés autour des corps de réfugiés rohingyas sur une plage du Bengladesh, le 28 septembre 2017. Photo Fred Dufour. AFP

Amnesty International a analysé des images satellites prises avant et après le début des opérations de l'armée birmane contre une partie de sa population.

Au moins 582 000 musulmans de l’Etat Rakhine ont passé la frontière du Bangladesh depuis la Birmanie depuis le 25 août, fuyant les exactions de l’armée birmane. L’attaque de postes de police par des groupes rebelles semble n’avoir été qu’un prétexte pour lancer une opération de nettoyage ethnique contre les Rohingyas. Cette minorité ethnique et religieuse, victime de persécutions depuis des décennies, comptait environ 1,1 million de membres en Birmanie 2014. La moitié d’entre eux ont désormais trouvé refuge au Bangladesh, et leur nombre ne cesse d’augmenter.

Car même si les massacres semblent avoir pris fin le 1er septembre, l’incendie ciblé des villages, quartiers ou maisons habités par des musulmans, continue. La région étant interdite aux journalistes et observateurs indépendants, ces destructions à grande échelle nous ont été rapportées, parfois filmées en temps réel par des témoins sur place, et certaines sont visibles à l’œil nu depuis la frontière bangladaise.

L’ONG Amnesty International, dans son rapport «Mon monde a disparu : les Rohingyas visés par des crimes contre l’humanité en Birmanie» (à lire en ligne et en anglais ici), a analysé des images et données satellites de la région, et les a croisées avec les témoignages de réfugiés. Ces données montrent qu’au moins 156 incendies de grande ampleur ont eu lieu dans le nord de l’Etat Rakhine depuis le 25 août, alors qu’au cours des cinq dernières années, les capteurs satellites n’en avaient décelé aucun à la même période, très pluvieuse. De son côté, l’ONG Human Rights Watch, également sur la base de photos satellites, a décompté 288 villages détruits entre le 25 août et le 25 septembre, sur 866. Amnesty International estime que ces informations, ajoutées aux très nombreux témoignages de tueries et de viols organisés, sont la preuve qu’un «crime contre (...)

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