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Ils nettoient nos gares, notre dignité est en jeu

Piquet de grève à la gare de Saint-Denis, le 4 décembre.

Des salariés de Onet, sous-traitante de la SNCF qui assure le nettoyage des gares du réseau Paris-Nord, sont en grève. Des intellectuels et des politiques affirment leur solidarité.

«Quand les éboueurs font grève, les orduriers sont indignés.» Jacques Prévert.

Toute grève exprime sa part de colère, de ras-le-bol, mais également de dignité. Ce sont les trois ressorts du combat que portent 84 salarié·e·s de chez Onet. Ils s’occupent, pour le compte de la SNCF, d’un des chantiers de nettoyage sous-traité concernant 75 gares du réseau Paris-Nord, à partir de Saint-Denis.

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Cela fait quarante jours que, d’assemblée générale en assemblée générale, et de façon très majoritaire (84 sur 107), ils usent de la seule arme dont ils disposent : la grève. Ils se battent pour des choses aussi élémentaires qu’un peu plus de respect et de considération de la part d’Onet, mais également de la société donneuse d’ordre, la SNCF. Ils se battent pour leurs conditions de travail, un panier-repas à 4 euros pour tous et non 1,90 euro ou encore la pérennisation de la totalité de postes fixes en CDI.

Cela fait un mois maintenant qu’Onet fait la sourde oreille, puis fait mine de négocier. En parallèle, elle envoie des intérimaires sous escorte nettoyer les gares et demande l’intervention de la police. Pendant ce temps-là, la SNCF regarde ailleurs. Mais c’est bien la SNCF qui est donneuse d’ordre.

Les chantiers sont multiples, au niveau du nettoyage des gares, des trains ou des plateformes internationales. Partout, néanmoins, en région parisienne, ce sont des salariés d’une entreprise sous-traitante, Onet, qui font les «petites mains», celles et ceux que l’on croise sur un quai sans jamais les voir. En faisant grève, ces travailleurs et travailleuses, «invisibilisé·e·s» jusqu’à hier, surgissent à la lumière : ne les laissons pas retourner dans l’ombre par notre indifférence.

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