Netflix : plus que quelques jours pour voir la série culte qui a montré les ados comme on ne les a jamais vus

Capture d'écran YouTube
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Une vision sans filtre de l’adolescence

Au moment de sa sortie en 2007, Skins a créé une onde de choc. Contrairement aux séries adolescentes précédentes, souvent édulcorées, elle s’attaque frontalement à des sujets tabous : drogues, sexualité, troubles mentaux, et dynamiques familiales complexes.

Ce qui distingue Skins de ses prédécesseurs, c’est sa volonté de représenter l’adolescence telle qu’elle est vécue, avec ses hauts et ses bas, sans chercher à moraliser. Loin des stéréotypes, la série s’efforce de capter la brutalité et l’intensité émotionnelle propres à cette période de la vie.

Les adultes dans la série ne sont pas épargnés non plus. Dépeints comme corrompus, immatures ou absents, ils reflètent la perception souvent critique qu’ont les adolescents envers les figures d’autorité. Cette représentation, parfois jugée choquante, a suscité de vifs débats au moment de sa diffusion, mais elle a aussi permis de briser des tabous et d’ouvrir des discussions nécessaires sur des thématiques rarement abordées à l’écran.

Une méthode de création unique et révolutionnaire

L’authenticité de Skins repose en grande partie sur sa méthode de création novatrice. Bryan Elsley et son fils Jamie Brittain, co-créateurs de la série, ont voulu raconter l’adolescence de manière sincère et non censurée. Leur idée de départ était simple : les séries pour ados ignorent trop souvent les réalités dérangeantes de cette période, notamment les comportements risqués et leurs conséquences. Cette approche a donné naissance à un show qui ne détourne jamais le regard.

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Pour garantir cette authenticité, l’équipe de scénaristes avait une moyenne d’âge de 21 ans, incluant des consultants adolescents. Ce choix a permis d’ancrer les dialogues et les intrigues dans une réalité palpable, loin des clichés habituels.

En donnant la parole à une génération pour qu’elle raconte ses propres histoires, Skins a non seulement capté l’attention des jeunes, mais a également marqué un tournant dans la manière de concevoir les séries. Et accessoirement, elle a donné des sueurs froides aux parents... notamment avec des séquences comme celle-ci :

Un tremplin pour des talents devenus incontournables

Skins n’a pas seulement transformé le genre des séries pour ados, elle a aussi lancé la carrière de nombreux acteurs aujourd’hui mondialement connus. Parmi eux, Nicholas Hoult, qui incarnait Tony, est devenu une figure incontournable du cinéma avec des rôles dans Mad Max : Fury Road, The Menu et dernièrement face à la caméra de Clint Eastwood avec Juré n°2.

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Kaya Scodelario (Effy), quant à elle, a poursuivi une carrière internationale avec la saga Le Labyrinthe et Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar pour le grand écran. Côté séries, elle a fait un retour réussi sur Netflix en 2024 avec The Gentlemen.

Jack O’Connell, qui a interprété Cook, est également une des révélations marquantes de la série. Après Skins, il a marqué les esprits dans des œuvres comme Invincible d'Angelina Jolie, la mini-série Godless ou encore L'Amant de lady Chatterley avec Emma Corrin pour Netflix.

Un autre nom incontournable est celui de Daniel Kaluuya, qui, bien qu’il ait commencé comme scénariste et acteur dans Skins, a explosé sur la scène internationale grâce à ses performances dans Get Out, Black Panther et Judas and the Black Messiah, pour lequel il a remporté l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

Ce casting audacieux et diversifié, composé d’acteurs souvent inconnus à l'époque, a non seulement offert un vent de fraîcheur à l’écran, mais a aussi démontré que la sincérité et le talent brut peuvent captiver un public bien au-delà des frontières britanniques.

Skins est disponible sur Netflix jusqu'au 31 janvier.

Article original publié sur AlloCiné