Nestlé plus intéressé par la santé grand public de Merck KGaA

LONDRES/FRANCFORT (Reuters) - Le processus de cession de l'activité de santé grand public du laboratoire allemand Merck KGaA se retrouve fragilisé par la décision de Nestlé de se retirer de la course alors que le géant alimentaire suisse était le favori pour remporter la mise, ont dit à Reuters des sources proches du dossier.

Après des mois de négociations dans le cadre d'une mise en vente organisée par JP Morgan, Nestlé a arrêté les frais au vu du prix de quelque quatre milliards d'euros réclamé par Merck pour son activité, qui inclut les compléments alimentaires Seven Seas, ont poursuivi les sources.

Nestlé a refusé de commenter l'information. Un porte-parole de Merck a dit que "la procédure d'évaluation des options pour nos activités de santé grand public est bien entamée".

Quatre sources proches du dossier ont dit que l'intérêt des autres candidats, dont le britannique Reckitt Benckiser commençait également à s'émousser en raison notamment d'une autre mise aux enchères d'un pôle de santé grand public, celle menée par Pfizer.

Selon les sources, Reckitt se focalise désormais surtout sur le pôle mis en vente par le géant pharmaceutique américain qui, avec notamment l'anti-inflammatoire Advil, le baume à lèvres Chapstick et les multivitamines Centrum, pourrait valoir jusqu'à 20 milliards de dollars (16 milliards d'euros).

Le groupe britannique s'est refusé à tout commentaire.

Merck avait annoncé en septembre son intention de vendre son pôle santé grand public, dont le chiffre d'affaires annuel est d'environ un milliard d'euros, afin de financer davantage de travaux de recherche dans les médicaments sur ordonnance.

Nestlé, de plus en plus tournée vers la nutrition et la santé, avait soumis une offre contraignante à Merck en novembre et avait été invité à proposer une proposition finale cette année.

(Pamela Barbaglia, Patricia Weiss et Martinne Geller, Benoit Van Overstraeten pour le service français)