Nestlé et Stada intéressés par le pôle grand public de Merck KGaA

LONDRES/FRANCFORT (Reuters) - (Répétition titre)

Le suisse Nestlé et les fonds d'investissement propriétaires du groupe pharmaceutique allemand Stada préparent tous les deux une offre concurrente sur la division santé grand public de Merck KGaA, ont rapporté plusieurs sources à Reuters.

JP Morgan, la banque conseil de Merck KGaA, a invité les prétendants éventuels à soumettre leur offre pour cette division valorisée à quelque 4 milliards d'euros avant le 15 décembre, ont-elles indiqué.

Nestlé semble être un acheteur naturel. Le groupe suisse, qui préférait l'option d'une coentreprise, a déjà eu des discussions préliminaires durant l'été avec Merck KGaA.

Les fonds d'investissement Bain Capital et Cinven, qui ont pris le contrôle de Stada, espèrent utiliser la division de Merck comme une plate-forme de développement pour leur groupe pharmaceutique, qui fabrique des médicaments génériques et a réalisé un chiffre d'affaires annuel de plus de 2 milliards d'euros en 2016, ont ajouté les sources.

Nestlé, Stada, Cinven et Bain se sont refusés à commenter ces informations.

Les compléments alimentaires et autres vitamines fabriqués par Merck permettraient à Nestlé de se développer dans le secteur de la santé grand public, défini comme prioritaire par Mark Schneider, le directeur général du géant de l'agroalimentaire.

Nestlé a également offert 20 milliards de dollars pour les actifs de santé grand public du laboratoire américain Pfizer, ont ajouté les sources.

Mais le portefeuille de Merck est plus petit et moins diversifié que celui de Pfizer et permettrait au groupe suisse de rester plus proche de son coeur d'activité, ont-elle expliqué

Les propriétaires de Stada réfléchissent également à faire une offre pour génériques de Sanofi, que le laboratoire français doit mettre en vente, ont précisé les sources.

Merck avait dit en septembre vouloir céder sa division santé grand public pour pouvoir investir davantage dans la recherche consacré aux médicaments vendus sur ordonnance.

(Pamela Barbaglia, Ludwig Burger et Patricia Weiss; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)