Nemanja Radulovic: «Tous les dix ans, une nouvelle façon de jouer Bach»

Nemanja Radulovic: «Tous les dix ans, une nouvelle façon de jouer Bach»

L'actualité choisie de la grande musique traitée en de petites formes. Cette semaine, une interview du violoniste serbe.

Cette semaine, une spéciale Nemanja Radulovic, violoniste baroque-classique-romantique-rock qui vient de sorti un album Bach et sera ce samedi en concert à Paris. Mais aussi un concert et la chronique radio en partenariat avec France Musique.

L'interview : Nemanja Radulovic (1/3)

Nemanja Radulovic, 31 ans, violoniste prodige. (Photo Charlotte Abramow. DG)

Nemanja Radulovic est un garçon très doux, souriant, sympathique. Il a de grandes jambes et peine parfois à rester assis pendant les concerts auxquels il assiste. Alors il se lève et reste debout, dans la travée. Les spectateurs seniors qui voient alors près d’eux un grand gaillard en perfecto, cheveux de hardeux et bottines doivent avoir un choc. «Mais je reste comme je suis, il ne faut pas avoir peur de ce que l’on est», sourit Radulovic. Et qu’est-il alors, mis à part une rock star du classique ? Un violoniste atypique qui flirte avec le crossover, un Serbe déraciné qui a fait son conservatoire à Paris, un prodige qui, enfant, multipliait les tournées pour fuir la guerre civile et endosse aujourd'hui le statut d’icône dans les médias de son pays.

Radulovic vient de sortir un album Bach aussi propre et vigoureux que ses précédents Vivaldi, avec parfois la complicité de l’arrangeur Aleksandar Sedlar qui par exemple intervient sur la Toccata et Fugue. Le violoniste, qui donne de 100 à 130 concerts par an, se produira ce samedi au Théâtre des Champs-Elysées. Nous l’avons rencontré mi-octobre, la veille du jour où sortait son CD.

Comment se sent-on la veille d’un tel événement ?

Je suis déjà très content que ce projet se réalise. C’était un processus long, qui a commencé par le choix des pièces. Il fallait quelques pièces maîtresses, comme les concertos, mais aussi des morceaux que j’avais particulièrement envie de jouer, comme la Gavotte. Nous étions tous enthousiastes pendant (...)

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