Nekfeu: ce que l'on sait des accusations de viols et de violences conjugales contre le rappeur
Un vif échange par communiqués interposés. Le rappeur Nekfeu a été visé dimanche 3 novembre, dans la soirée, par des accusations de "viols" et de "violences conjugales" portées par son ex-femme par le biais de son avocate, Me Florence Fekom. Le compte X de cette dernière, qui s'était exprimée via un communiqué publié sur le réseau social, a été suspendu par la plateforme.
Nekfeu a réagi ce lundi, également par communiqué, en balayant des "accusations déjà classées sans suite" et accusant son ex-femme de se servir de leur enfant "pour (l') atteindre".
· Nekfeu accusé de "viols" et de violences conjugales
Dans un communiqué, l'avocate de l'ex-femme de Nekfeu, Florence Fekom, affirme que sa cliente "a dénoncé auprès des services de police des faits de violences psychologiques, sexuelles et physiques commis durant leur relation, soit pendant près de quatre ans". Des "faits de viols" ont également été dénoncés, précise-t-elle.
Me Florence Fekom a expliqué qu'"après des années vécues dans le silence et la peur, elle ne dispose plus d'autre choix que de partager cette affaire publiquement, au vu du traitement judiciaire différencié dont elle pâtit depuis plusieurs mois".
L'ex-femme de Nekfeu, qui dit vivre un "enfer" et souffrir de "stress post-traumatique sévère", serai dans l'attente "depuis plusieurs mois" d'une convocation devant un commissariat pour être entendue sur les faits de violences conjugales signalés. Selon l'avocate, contactée par BFMTV.com, sa cliente avait dénoncé en 2023 aux services de police "de manière précise" les faits dont elle accuse son ex-mari, avec lequel elle a engagé une procédure de divorce. À l'issue de sa déposition, elle n'avait toutefois pas souhaité porter plainte.
Toujours selon Me Florence Fekom, en juin dernier, les policiers d'un commissariat parisien ont refusé de prendre la plainte déposée par sa cliente. La jeune femme a alors adressé un courrier au procureur de la République de Paris afin de pouvoir être entendue par un autre service et déposer officiellement plainte. Sollicité, le parquet de Paris affirme que la jeune femme ne s'est pas présentée au rendez-vous proposé par le service d'enquête désigné.
· Plusieurs plaintes contre le rappeur classées sans suite
Selon nos informations, le 21 décembre 2022, l'ex-femme de Nekfeu avait déposé plainte contre le rappeur pour des faits de viol, certains s'étant produits, selon la plaignante, à Barcelone. La procédure avait été classée sans suite faute d'éléments caractérisés. Dans le cadre de cette procédure, Nekfeu avait nié les faits, apportant, selon le parquet de Paris, des conversations et des échanges venant conforter ses propos. Son ex-femme ne s'était d'ailleurs pas présentée aux huit rendez-vous proposés par les policiers en charge de sa plainte. D'autres plaintes déposées par la jeune femme, et visant Nekfeu, ont été classées sans suite: une pour violences le 22 janvier 2024, accusant Nekfeu d'un "tête contre tête", et une autre pour harcèlement le 16 mai de la même année.
· Nekfeu dénonce des accusations "infondées et choquantes"
Ken Samaras, nom de l'artiste à l'état civil, a dénoncé lundi un communiqué "entièrement mensonger et diffamant", portant des accusations "infondées et choquantes".
"Ces accusations ont déjà été classées sans suite par la justice", écrit-il à son tour dans un communiqué partagé sur X par son avocate, Marie-Alix Canu-Bernard.
Pour le rappeur, après un précédent "chantage financier", il s'agit d'une tentative "en désespoir de cause de salir (son) honneur en public".
"J'en suis d'autant plus attristé et dégoûté que je crois fermement qu'il faut redoubler d'efforts pour faire entendre la voix des femmes victimes de violence", poursuit l'artiste. "J'ai moi-même un jour dit avec aplomb qu'il n'y avait pas de fumée sans feu sur ce sujet, mais la vie m'a montré qu'en de rares occasions, d'autres motivations pouvaient entrer en jeu, c'est mon cas aujourd'hui".
· L'ex-femme du rappeur placé en garde à vue et jugée en 2025 pour enlèvement parental
Ces accusations interviennent sur fond d'une procédure de divorce houleuse, avec, au cœur du conflit, la garde de l'enfant du couple. Le divorce a été prononcé le 28 mars 2024 et la résidence de l'enfant a été fixée chez Nekfeu. Son ex-femme dispose d'un droit de visite et d'hébergement.
Dans son communiqué, Nekfeu indique que les accusations portées par son ex-femme "reviennent au moment même où elle a été interpellée hier soir pour disparition inquiétante de mon fils de 3 ans".
Le parquet de Paris a confirmé à BFMTV que l'ex-compagne de l'artiste a été placée en garde à vue par le commissariat du 17ème arrondissement le dimanche 3 novembre au soir, "pour non-représentation d’enfant entre le 26 octobre 2024 et le 3 novembre 2024, ainsi que le 22 septembre 2024". La garde à vue a été levée ce lundi 4 novembre en fin de journée, pour poursuite des investigations.
Ce n'est pas la première fois que l'enfant du couple est au centre de procédures judiciaires. Par le passé, Nekfeu a porté plainte contre son ex-femme pour non-représentation de l'enfant, la jeune femme n'ayant pas remis, à plusieurs reprises, leur enfant à son père, alors qu'il en avait la garde, entre juillet 2022 et mai 2024. Placée sous contrôle judiciaire dans le cadre de ces poursuites, elle sera jugée pour ces faits en janvier 2025.
L'ex-femme de Nekfeu affirme avoir quitté le rappeur alors qu'elle était "enceinte", et ce pour "protéger et préserver leur enfant à naître". "Depuis la procédure de divorce que j'ai engagée il y a 3 ans et qu'elle n'a jamais acceptée, elle a essayé de se servir de notre enfant pour m'atteindre", dénonce de son côté Nekfeu.