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"Moi, je ne veux pas qu'il gagne" : l'échange de Macron avec une petite fille qui voulait voir Mélenchon

Si la Nupes remporte les législatives, "je ne pourrai pas faire les choses", a déclaré Emmanuel Macron ce mercredi, fustigeant le projet "d'interdictions et de taxation" de l'union de la gauche.

Devenu l'adversaire numéro un de la Macronie, le leader de la Nupes Jean-Luc Mélenchon, qui se voit bien Premier ministre après les législatives, a de nouveau été critiqué par le président de la République ce mercredi. En déplacement à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, des terres traditionnellement favorables à l'insoumis, Emmanuel Macron a fustigé le projet "d'interdictions et de taxation" de la Nupes.

Le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale propose effectivement une trentaine de nouvelles interdictions. Insoumis, communistes, socialistes et écologistes veulent par exemple interdire les fermes-usines, la location des passoires thermiques, certains pesticides comme le glyphosate, ou encore les parachutes dorés et les retraites chapeaux.

"Il y a 20 taxations nouvelles. Ce n'est pas un bon projet pour le pays", a lancé Emmanuel Macron, qui estime que la France a "besoin de stabilité et d'ambition".

Si Mélenchon gagne, "je ne pourrai pas faire les choses"

"Je ne pense pas que des gens qui viennent du socialisme ou de forces politiques républicaines puissent tenir des propos sur la justice, sur la police comme ceux qu'a tenus Jean-Luc Mélenchon", a encore estimé le président de la République, en allusion à la polémique lancée après les critiques du leader de Nupes contre la police.

Lors d'un bain de foule, le président de la République a été interpellé par une jeune enfant... qui aurait bien aimé voir le leader insoumis. "On va élire Mélenchon. Mélenchon, il est où?" lance-t-elle.

"Moi, je ne veux pas qu’il gagne aux législatives sinon après je ne pourrai pas faire les choses, c’est pour ça que je suis là", répond Emmanuel Macron, qui tente de convaincre sa jeune interlocutrice.

"Panique à bord" du côté de la macronie?

En meeting à Caen dans la soirée, Jean-Luc Mélenchon a ironisé sur ces sorties du président de la République et de plusieurs membres du gouvernement qui traduisent selon lui une "panique à bord" au sein de la macronie. Justifiant ses propos polémiques sur "la police tue" et répondant à chaque critique, souvent par l'ironie, il a fustigé un pouvoir qu'il juge "inhumain".

"Quelle est la limite au Macron? La défaite du macronisme. Qu'est-ce qui empêchera Madame Borne de faire au reste de la société ce qu'elle a voulu faire à la SNCF et la RATP? Qu'elle s'en aille", a-t-il tonné dans son dernier grand meeting, accompagné du patron du PS Olivier Faure.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Le projet d'école du futur d'Emmanuel Macron