"Il ne veut plus se remontrer" : la mère de Jonathann Daval annonce qu'il ne "viendra pas" à son nouveau procès

Un nouveau volet judiciaire dans l'affaire Daval s'ouvre ce vendredi 12 janvier. Plus de six ans après avoir tué son épouse Alexia, Jonathann Daval est accusé de dénonciation calomnieuse par son ancienne belle-famille.

Alors que le tribunal correctionnel de Besançon fixera vendredi la date de ce procès, Martine Henry, mère de Jonathann Daval, a annoncé sur RTL que son fils ne s'y rendrait pas.

"Il ne sera pas présent. Le procès a déjà été très compliqué, donc il ne veut pas se remontrer, a-t-elle confié, avant d'ajouter: Il ne veut pas que les gens viennent voir comment il est maintenant. Il fait confiance à son avocat."

Sa mère regrette de ne "pas l'avoir écouté"

Un peu plus tôt, son avocat Me Randall Schwerdorffer avait déjà assuré que son client, qui purge une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, ne serait pas présent vendredi, mais le serait "très probablement" lors du procès à venir.

Le principal plaignant est le beau-frère d'Alexia Daval, Grégory Gay, qui avait pendant l'instruction en 2018 été accusé par Jonathann Daval d'avoir assassiné Alexia, dans le cadre d'un complot familial.

"Mon fils ne se prépare pas. Il attend, tranquille", a poursuivi Martine Henry, prenant la défense de son fils qui encourt cinq ans de prison. "C'était pas parce qu'on lui avait soufflé le mot (qu'il a accusé son ex beau-frère, NDLR). Il a voulu me protéger car je n'admettais pas que ça pouvait être lui. Il en était hors de question. C'est un peu de ma faute de pas l'avoir écouté."

"Il va mieux"

D'après sa mère, toujours sur RTL, Jonathann Daval, qui avait montré le visage d'un veuf éploré dans les médias avant d'apparaître très éprouvé au procès, "va mieux". "Il a repris du poids. Il sourit (...) Il s'est endurci. Il sait qu'il faut faire attention. Il a pris du caractère."

Une des raisons de l'amélioration de son état de santé: son travail dans la prison d'Ensisheim, en Alsace. "Il fait des rouleaux électriques. Ça lui fait mal aux mains mais c'est pas grave. Il voulait absolument travailler", a précisé sa mère.

Elle est ensuite revenue, une nouvelle fois, sur la bonne entente de son fils avec ses co-détenus, dont le tueur en série Guy Georges, que Martine Henry côtoie lorsqu'elle se rend dans la prison. "Pour moi, il a changé. Je ne le vois pas comme quelqu'un qui a tué. Je le vois comme un détenu ordinaire", a-t-elle déclaré. Et d'ajouter: "Il boit le café avec Jonathann. Nous, quand on le voit, il vient nous dire bonjour. On plaisante avec lui."

Article original publié sur BFMTV.com

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