"Je ne porte plus jamais le voile" : les Iraniennes osent désormais provoquer le régime au quotidien

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Des femmes sans voile dans les lieux publics, les rues, les cafés, les banques et même les aéroports : ce qui paraissait impensable il y a encore cinq mois est désormais une réalité en Iran, où le mouvement de protestation né mi-septembre a libéré l’audace des Iraniennes. Si l’intensité des manifestations a baissé depuis janvier, nos Observatrices affirment que des changements irréversibles se sont opérés dans la société iranienne.

Depuis décembre 2022, les manifestants voient moins de véhicules de la police des mœurs. Une présence sporadique qui a alimenté les rumeurs selon lesquelles le régime aurait dissous cette unité controversée. Mais nos Observateurs sont formels : si les patrouilles sont moindres, les Iraniennes subissent toujours des pressions pour respecter les lois sur le port du voile obligatoire.

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Mais ils disent aussi ceci : ils n’en reviennent pas des progrès réalisés en cinq mois de manifestation.

"Des hommes et d'autres femmes me sourient régulièrement quand je me promène en public"

Mahi (pseudonyme) vit à Téhéran, où elle travaille dans une start-up.

Les Iraniennes subissent cependant toujours des pressions du régime pour continuer à porter le voile – des menaces, des restrictions voire des actes de violence.

"Ne pas porter le hijab est devenu un acte politique, un signe de courage"


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