"On ne peut pas continuer à vivre comme ça": la douleur des parents de Laure Zacchello, toujours introuvable
"On ne peut pas continuer à vivre comme ça". Alors que leur fille reste toujours introuvable, Michel et Anne-Marie Zacchello vivent dans l'attente et la douleur depuis trois mois. Le 21 juin dernier, Laure Zacchello disparaissait de son domicile, près d'Urugne, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Cette mère de trois enfants était en instance de divorce avec son époux, Alexis Juret, retrouvé lui blessé à la tête et inconscient le jour des faits et depuis mis en examen pour "meurtre par conjoint."
"C’est lui qui a la clé", affirment Anne-Marie et Michel Zacchello dans les colonnes du Parisien. "On ne peut pas continuer à vivre comme ça. Ce que nous voulons, c’est notre fille. Il faut que les enfants puissent comprendre ce qu’il se passe."
En dépit des fouilles organisées depuis la disparition de Laure Zacchello, celle-ci reste introuvable. Si de "nombreuses incertitudes" planent encore, "des indices graves et concordants nous laissent penser qu'elle est probablement décédée, possiblement victime d'un homicide volontaire par conjoint", assurait en juin dernier Jérôme Bourrier, procureur de la République à Bayonne.
Le mari de Laure Zacchello, principal suspect de l'affaire
Depuis le début de l'enquête, les soupçons portent donc sur l'époux de Laure Zacchello, Alexis Juret, en détention provisoire à Mont-de-Marsan pour meurtre sur conjoint. S'il reste muet depuis son incarcération, les parents de la disparue affirment qu'ils avaient récemment découvert un autre homme, loin du "gendre bien élevé et serviable qu’ils connaissaient depuis dix ans", rapporte Le Parisien.
Aux enquêteurs, ils racontent que leur fille vivait dans la peur depuis qu'elle avait évoqué sa volonté de divorcer, en février dernier. Alexis Juret, décrit par le parquet de Bayonne comme adepte du survivalisme, ne l'aurait pas supporté, allant par exemple jusqu'à subtiliser le livret de famille, nécessaire à une telle procédure.
Au domicile du couple, les enquêteurs ont découvert des armes appartenant à l'époux de Laure Zacchello. Certaines, des pistolets-mitrailleurs et automatiques, ont disparu. Selon ses parents, la mère de famille aurait vécu dans la peur de son mari, allant jusqu'à mettre "une chaise derrière la porte au cas où il rentrerait, pour que ça fasse du bruit et qu’elle ait le temps de se protéger”, expliquait Anne-Marie Zacchello à France 3 Aquitaine en août dernier. Laure Zacchello aurait même acheté une petite caméra qu'elle portait en permanence.
En détention, Alexis Juret affirme souffrir "d'amnésie" et ne pas se rappeler de la journée du 21 juin. "Il n'est pas capable de dire ce qu'il s'est passé dans les 24 heures précédentes", expliquait l'avocat de la cousine de la victime, maître Thierry Sagardoytho, sur BFMTV. Il aurait expliqué aux enquêteurs avoir reçu un parpaing sur la tête.