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«Je ne pensais pas devoir me battre pour ma liberté»

Lundi, le président polonais a opposé son veto à deux lois qui visaient à asseoir le contrôle du gouvernement sur la justice, mais une troisième a été confirmée. De quoi renforcer encore l’opposition qui mobilise en masse dans tout le pays.

Une main gantée aux couleurs de la Pologne, blanc et rouge, émerge de la foule et fait le «V» de la victoire. «V» pour veto aussi. Devant le palais présidentiel de Varsovie, en Pologne, plusieurs milliers de manifestants sont amassés, comme tous les soirs depuis plus d’une semaine. Dimanche, ils scandaient au président : «Tu finiras en prison.» Aujourd’hui, ils lui crient «Merci !»

Lundi matin, le chef d’Etat polonais, Andrzej Duda, a créé la surprise. Aussi bien dans les rangs de sa formation, le parti Droit et justice (PiS), qu’au sein de l’opposition et des manifestants. De retour d’un séjour dans sa résidence d’été à Hel, sur la côte Baltique, jusqu’où les protestataires l’ont poursuivi pour s’opposer à l’adoption de trois lois controversées sur le système judiciaire, le Président a opposé son veto sur deux d’entre elles. C’est la première fois que Duda résiste publiquement à son ancien parti, majoritaire au Parlement. «Il n’entre pas dans notre tradition que le procureur général puisse s’ingérer dans le travail de la Cour Suprême», comme le prévoyait la nouvelle loi, a déclaré Duda, que ses détracteurs surnomment «le notaire» car, par le passé, il a signé tous les textes soumis par le gouvernement.

Devant le palais présidentiel, jeunes et moins jeunes se mélangent et scandent les mêmes slogans : «Tribunaux libres !», «Indépendance, liberté, égalité !» Wojas, 30 ans, une jupe à fleurs, raconte : «Ma famille a manifesté à l’époque communiste. Mon grand-père était dans le syndicat Solidarność. Ne pas venir ici aurait été comme détruire cet héritage familial.» Sur la scène installée face au palais, un jeune activiste entonne en polonais l’Ode à la joie, l’hymne européen, repris par la foule. «Je ne pensais pas devoir me battre (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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