«Je ne m’imaginais pas partir avec mes trois enfants ; la seule chose que j’ai faite, ça a été d’aller me couper les cheveux»

Qu’on les chérisse ou qu’on les haïsse, qu’ils soient moqués ou admirés, les cheveux, c’est une sacrée affaire. Parce qu’ils contribuent à faire de nous ce que nous sommes, Libération leur consacre une chronique. Aujourd’hui, Céline, 47 ans, professeure des écoles spécialisée.

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«Mes cheveux sont longs, à peu près jusqu’au milieu du dos, châtains un peu décolorés à cause du soleil, parce que j’habite à Marseille.

«Ma mère dit que mes cheveux sont fins comme les siens et qu’ils ne peuvent pas être longs. Alors elle a fait en sorte que je porte les cheveux courts pendant toute mon enfance et mon adolescence. Ma sœur avait le privilège d’avoir les cheveux longs, moi non. Ma mère prenait du temps tous les matins pour les lui brosser, les lui coiffer, moi je me débrouillais toute seule. Devenue jeune femme, mes cheveux ont poussé assez pour les attacher avec une barrette en forme de chignon.

«Quand dans ma vie il y a eu des coups durs, je les ai faits couper courts, à ras. La première fois, je venais de découvrir que le père de mes enfants me trompait avec une autre femme. Mon dernier né avait un an. J’étais dans un grand désarroi parce que je ne m’imaginais pas partir avec mes trois enfants qui étaient petits, je ne savais pas quoi faire. En même temps, il aurait fallu que je parte, parce que la relation conjugale dans laquelle j’étais était super violente depuis longtemps. Mais en fait, j’étais incapable d’en parler, de prendre une décision. Finalement, j’ai décidé de ne rien faire. Et la seule chose que j’ai faite, ça a été d’aller me couper les cheveux.

Porte-bonheur dans un minibus

«J’en ai parlé avec mon ex-conjoint, je lui ai dit que je savais, etc. Comme on était dans une relation très toxique et très violente, lui m’a dit que de toute façon c’était bien fait pour moi ce qui m’arrivait. Je ne pouvais en parler à personne, je ne pouvais rien dire, peut-être que c’est pour ça que je me suis coupé les (...)

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