"Nous ne sommes pas dupes": l'opposition sceptique avant sa rencontre avec Emmanuel Macron

Présents, mais pas encore convaincus. Alors qu'ils s'apprêtent à rencontrer Emmanuel Macron dans le cadre de son "initiative politique d'ampleur", les différents chefs de parti ont fait part de leurs réserves. Arrivés en groupe, les chefs de la Nupes (Bompard, Faure, Tondelier et Roussel) ont souligné ne pas être "dupes" face à une "opération de communication".

Un peu plus tôt, Manuel Bompard a expliqué au micro de BFMTV la raison de sa venue à Saint-Denis:

"Nous sommes là pour dire au président de la République que sa politique fait du mal au pays (...) On vient sans illusion mais avec détermination".

Les élus de la gauche ont tout de même tenu à se rendre auprès du président pour porter leurs revendications sur le pouvoir d'achat, la santé ou encore la question climatique.

Ce scepticisme n'est pas l'apanage de la gauche. Ce mercredi matin, la députée Edwige Diaz (Rassemblement national) a marqué son fort désaccord avec la politique de l'exécutif jusqu'à présent, tout comme Jordan Bardella qui s'est dit "sans illusion" lors de son arrivée.

"Je ne suis pas venu servir de béquille au chef de l'État", a expliqué le numéro 1 du RN face à la presse.

Réunion à huis clos

Cette "initiative politique d'ampleur" voulue par Emmanuel Macron se tient à huis clos depuis 15h à l'école de la Légion d'honneur de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Elle doit mener à des "décisions immédiates, des projets et des propositions de loi, mais aussi des projets de référendums", comme l'a annoncé le chef de l'État.

Les différents horizons politiques devraient échanger plus particulièrement sur la "situation internationale de la France", la "cohésion de la Nation", la place de l'école, l'"intégration", le "pouvoir d'achat"... Des questions de premier plan sur lesquelles il pourrait s'avérer difficile de trouver un consensus.

Article original publié sur BFMTV.com