"Nous ne sommes pas divisés du tout": Olivier Faure réagit aux tensions internes au PS
Question épineuse chez les Roses du PS. Tandis que s'ouvrent ce jeudi 29 août les universités d'été du Parti socialiste, son patron, Olivier Faure, a été interrogé sur les rumeurs de rupture qui entachent la rentrée politique du mouvement de gauche.
"Nous ne sommes pas divisés du tout! Regardez! (...) Nous censurerons, quelle qu'en soit la forme, toute prolongation du macronisme", a déclaré le chef de troupe à Blois.
"Je crois que tout le monde a compris ce qu'avait été la position prise par le bureau national et par le groupe parlementaire", a ensuite ajouté le député de Seine-et-Marne au micro des journalistes présents sur place, dont BFMTV.
Depuis quelques jours, des voix s'élèvent au sein des socialistes pour dénoncer la décision d'Olivier Faure et des autres représentants du Nouveau Front populaire de rompre les concertations avec Emmanuel Macron en vue de nommer un nouveau Premier ministre.
Ce choix a été pris après que le chef de l'État a balayé la possibilité d'une nomination de la candidate de l'union de la gauche, Lucie Castets, à Matignon.
Les opposants internes multiplient les critiques
Les reproches fusent pourtant en interne parmi les opposants au Premier secrétaire plus éloignés de la ligne des Insoumis. "C'est une position qui n'a pas été validée par le parti", a ainsi critiqué mercredi 28 août dans le Parisien la présidente de Régions de France, Carole Delga, qui s'est, elle, entretenue avec Emmanuel Macron ce jeudi 29 août.
"Candidate à rien", elle a néanmoins jugé "nécessaire que la gauche soit dans une démarche exigeante mais constructive".
"Nous ne nous donnons pas les moyens de gouverner", a affirmé mercredi 28 août sur France info la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy. Lors du bureau national organisé mardi, elle a demandé à Olivier Faure de "clarifier la stratégie" du parti. Et a, sur BFMTV, demandé expressement la poursuite des discussions avec le chef de l'État.
Un parti "aligné" sur les valeurs du NFP
Devant la presse, ce jeudi 29 août, pour ce premier jour d'université d'été, Olivier Faure a assuré que tout le PS était "aligné" sur les valeurs principales de l'union de la gauche. Sur ces points de vue sociaux "je crois que là-dessus nous serons toutes et tous parfaitement unis", a-t-il affirmé.
"Nous allons nous battre pour faire en sorte que les grandes mesures, celles que les Français ont plébiscitées (pendant les législatives, NDLR). Je pense par exemple à l'abrogation de la réforme des retraites, qui est soutenue par 93% des actifs; ça n'est pas l'affaire d'une minorité gauchiste, c'est l'affaire des Français", a expliqué le Premier secrétaire.
Le but des socialistes, aujourd'hui, est de "s'assurer que le chef de l'État n'a pas encore dans l'idée qu'il va réussir à se perpétuer", explique-t-il encore.
Parmi les militants socialistes interrogés aujourd'hui par BFMTV à Blois, c'est bien la ligne de l'union et du NFP plébicitée par Olivier Faure qui semble l'emporter."Qui a gagné les législatives? C'est le Nouveau Front populaire", souligne l'un d'eux. "Pourquoi Emmanuel Macron chercherait à imposer un autre Premier ministre qui n'est pas issu du Nouveau Front populaire?
Emmanuel Macron "joue avec nous tous", estime une autre militante. "Et comme on n'a pas envie de jouer, qu'on a gagné les élections, qu'on a 193 députés à gauche, il doit appeler la candidate qui sort de ce groupe là."