"Tu ne dis pas non au chef de l'État": Ménard ne ferme pas la porte à une entrée au gouvernement
Le maire de Béziers, Robert Ménard a expliqué qu'il ne "dirait pas non" si on lui proposait d'entrer au gouvernement, demandant toutefois "avec qui et pour quoi faire". "Demain, si le Premier ministre est Monsieur Darmanin, je ne verrai pas le gouvernement de la même façon qu'avec Madame Borne", a jugé l'édile.
Une petite phrase pour guise d'offre de service. Le maire de Béziers, un temps très proche de Marine Le Pen avant de tenter le jouer le médiateur entre le Rassemblement national et Éric Zemmour, pourrait se laisser tenter à rentrer au gouvernement.
"Tu ne dis pas non au chef de l'État, tu dis: 'qu'est ce qu'on va faire? Avec qui?'", a expliqué Monsieur Ménard alors qu'il était interrogé sur ce scénario dans un entretien à Radio J.
Son satisfecit sur le projet immigration de Darmanin
"Demain, si le Premier ministre est Monsieur Darmanin, je ne verrai pas le gouvernement de la même façon qu'avec Madame Borne: je ne pense pas que ce soit les mêmes", a-t-il ajouté dans cet entretien qui doit être diffusé dimanche.
Le maire de la sous-préfecture de l'Hérault a par ailleurs considéré que les propositions du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur l'immigration allaient "dans le bon sens", appelant Les Républicains à "se mettre d'accord" avec lui.
Le gouvernement doit présenter dans les prochaines semaines un projet de loi pour faciliter les expulsions, mais aussi régulariser des travailleurs étrangers dans des secteurs en tension.
"La politique, c'est du compromis"
Or, LR fait de ce deuxième volet un casus belli et a esquissé sa propre réforme, notamment avec une modification de la Constitution afin que la France puisse déroger à certains de ses engagements européens et internationaux.
"La politique, c'est des compromis", a fait valoir Robert Ménard, en indiquant qu'il "voterait" le texte du gouvernement s'il était parlementaire, et que sa femme, la députée Emmanuelle Ménard - qui siège parmi les non-inscrits mais avait été soutenue par le RN lors des élections législatives - le votera probablement. À propos de cette dernière, il a par ailleurs indiqué qu'il souhaitait qu'elle se présente aux municipales à Béziers en 2026 afin qu'elle lui succède.
Robert Ménard a aussi fustigé la proposition de loi du groupe parlementaire indépendant Liot, qui entend rétablir l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans. "Que Monsieur de Courson (l'un des principaux promoteurs de la proposition, NDLR) soit porteur de ce texte, alors qu'il y a un an, il faisait campagne avec Mme Pécresse pour les 65 ans... Tu tombes à l'envers", a-t-il ironisé.
Article original publié sur BFMTV.com
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