"Je ne confonds pas la gauche et l'extrémisme": Cazeneuve tacle une fois de plus les insoumis
Bernard Cazeneuve égratigne une fois de plus les insoumis. Invité ce vendredi matin de France, l'ancien ministre de l'Intérieur de François Hollande estime que ces derniers "se sont exprimés en convoquant toutes les outrances".
L'ex-locataire de la place Beauvau a notamment fait allusion au tweet de Jean-Mélenchon dans lequel ce dernier estimait que "la police tue". Mais également à la "question de la laïcité" sur laquelle il est favorable à ce que "nous ne fassions (aucune) concession à l'héritage républicain". "Je ne confonds pas la gauche et l'extrémisme", a insisté celui qui fut également ministre de l'Intérieur au cours du quinquennat de François Hollande.
Farouchement opposé à la formation de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), Bernard Cazeneuve a quitté en mai dernier le Parti socialiste dont il était membre depuis 1987. Il accuse la direction de son ancienne formation politique d'être "toutouisé" par Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise.
Sur France 2, il répète sa désapprobation:
Si l’union de la gauche consiste à faire sauter tous les verrous qui la conduise progressivement à s’éloigner de ce qu’est le creuset de l’idéal républicain, alors ce n’est pas l’union de la gauche qu’on favorise, c’est l’union de la droite et de la droite extrême", déclare-t-il.
Une "situation d'une absurdité absolue"
De son côté, Bernard Cazeneuve veut amener les "dirigeants actuels de la gauche" à "changer d'orientation". En ce sens, il a publié un manifeste début septembre et souhaite lancer un "mouvement de réflexion".
Après que Fabien Roussel a créé la polémique au sein de la Nupes en déclarant sa préférence pour la "gauche du travail", face à celle des "allocs", Bernard Cazeneuve profite de cette séquence pour tacler l'alliance des gauches. Toujours sur France 2, il dénonce "l'état de déraison" de ce débat.
"Qualifier Fabien Roussel d’homme de droite au motif qu’il pose la question de la valeur travail (…) montre bien que nous sommes dans une situation d’absurdité absolue", explique-t-il.
Et Bernard Cazeneuve d'invoquer François Mitterrand et sa campagne en 1981: "Dans tous ses discours, (il) expliquait combien le chômage avait conduit des citoyens français à perdre leur dignité, combien il était important que nous luttions pour [qu’ils] retrouvent un emploi".
Quelques jours plus tôt, François Hollande, y était lui aussi allé de son commentaire: "À ce niveau-là de querelle, il vaudrait mieux vivre séparés", avait glissé l'ancien chef de l'Etat.