"Je ne suis pas censé être là": Trump évoque un "souvenir traumatisant" après la tentative d'assassinat

"Je ne suis pas censé être là ce soir". Donald Trump a donné ce jeudi 18 juillet son premier discours depuis la tentative d'assassinat contre lui survenue cinq jours auparavant en Pennsylvanie lors d'un meeting de campagne.

L'ancien président a officiellement accepté d'être le candidat du Parti républicain, en clôture d'une convention historique à Milwaukee où il a mobilisé ses troupes dans un discours offensif. Il est également longuement revenu sur l'attaque du 13 juillet.

"Je me tiens devant vous dans cette arène uniquement par la grâce du Seigneur tout-puissant", a-t-il affirmé devant la foule.

"Dieu à mes côtés"

"Comme vous le savez déjà, la balle de l'assassin a été à deux doigts de m'ôter la vie. Beaucoup de gens m'ont demandé ce qui s'était passé, et c'est pourquoi je vais vous le dire, et vous ne l'entendrez plus jamais de ma bouche, parce que c'est trop douloureux à dire", a-t-il dit en préambule d'une longue tirade sur ce qui s'est passé en ce samedi, lorsqu'un tireur a ouvert le feu sur le candidat républicain, le blessant à l'oreille droite.

Parlant la voix basse, il a commencé par décrire son entrée en scène à Butler, "devant une foule enthousiaste, au son de la musique, par une belle et chaude journée".

Puis, une dizaine de minutes dans le discours, "j'ai entendu un grand sifflement et j'ai senti quelque chose me frapper très, très fort à l'oreille droite. Je me suis dit: 'Wow, qu'est-ce que c'était? Cela ne peut être qu'une balle".

Lorsque les tirs ont retenti, "j'ai immédiatement compris que c'était très sérieux, que nous étions attaqués", a-t-il encore raconté.

"Le sang coulait partout. Et pourtant, d'une certaine manière, je me sentais en sécurité, parce que j'avais Dieu à mes côtés".

Un "souvenir traumatisant"

L'ancien président parle d'un "souvenir traumatisant". "Ce qui est étonnant, c'est qu'avant le tir, si je n'avais pas bougé la tête à ce tout dernier moment, la balle de l'assassin aurait parfaitement atteint sa cible, et je ne serais pas ici ce soir", a-t-il encore dit.

"Je ne suis pas censé être là ce soir", a-t-il martelé, ce à quoi les délégués de la convention républicaine ont répondu en chœur:

"Si, tu l'es!"

Il s'est encore dit surpris d'une "statistique intéressante": "les oreilles sont la partie du corps qui saigne le plus".

Une image symbolique

Il s'est encore attardé sur cette séquence désormais historique où on le voit être évacué de l'estrade du meeting, le poing levé et la joue ensanglantée, et escorté par des agents du Secret Service, chargés de la sécurité des hautes personnalités politiques.

"Lorsque je me suis levé, entouré du Secret Service, les spectateurs étaient désorientés parce qu'ils pensaient que j'étais mort", a-t-il lancé, expliquant:

"Je voulais faire quelque chose pour leur faire savoir que j'allais bien. J'ai levé mon bras droit (...) et j'ai commencé à crier 'fight, fight, fight'", comme pour les exhorter à combattre.

Hommage au spectateur tué

Donald Trump a rendu hommage à Corey Comperatore, un de ses partisans tué lors du meeting en Pennsylvanie. Ce pompier de 50 ans est mort en plongeant sur sa famille pour la protéger des balles, selon le gouverneur de l'État.

"Il était un homme respecté", a lancé en embrassant le casque de ce pompier.

Donald Trump a fait observer une minute de silence. "Malgré cet attentat odieux, nous nous unissons ce soir, plus déterminés que jamais", a lancé l'ex-président républicain dans la foulée.

Article original publié sur BFMTV.com