"Ne cédez pas": pour le 1er-Mai, Mélenchon appelle à "continuer la lutte" contre la retraite à 64 ans
À l'offensive. Plus de deux semaines après la promulgation express de la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a profité du 1er mai pour affirmer sa volonté de continuer à se battre.
"Ne cédez pas. Ne vous laissez pas domestiquez quoiqu’il en coûte. Si vous êtes des insoumis, soyez-le jusqu'au bout. La lutte continue jusqu'au retrait", a lancé le fondateur de La France insoumise à Paris ce lundi.
"Une mauvaise Constitution"
Entouré de plusieurs figures du mouvement comme Mathilde Panot, la présidente des députés LFI à l'Assemblée nationale, le triple candidat à la présidentielle compte toujours faire céder le gouvernement.
Mais l'insoumis ne croit manifestement guère à la validation par le Conseil constitutionnel d'une seconde demande de référendum d'initiative partagée pour maintenir l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Une première initiative a été rejetée par les Sages le 14 avril dernier.
La grande majorité de la réforme, dont le recul de l'âge de départ à la retraite, a d'ailleurs été validé par les Sages.
"Le Conseil constitutionnel ne peut pas valoir plus que la Constitution qu’il défend. Il n’y pas de bon Conseil constitutionnel aussi longtemps qu’il y a une mauvaise Constitution. À bas la 5ème République", a encore jugé Jean-Luc Mélenchon, qui a rappelé son souhait d'une 6ème République.
La démission de Macron, "une espérance politique de masse"
Pour "récupérer la retraite à 60 ans", comme l'espère le septuagénaire, l'ancien député appelle "le dernier rang des combattants" à se mobiliser, avant de se féliciter des "Macron démission", souvent scandé lors des concerts de casseroles.
Face aux déplacements très agités du président et du gouvernement ces derniers jours, l'ancien dirigeant de LFI y a vu "un désir, une espérance politique de masse" pour renverser l'exécutif.
Les insoumis réfléchissent à l'organisation d'une grande action le 14 juillet prochain. Si la date marque la Fête nationale, elle sera également l'occasion pour Emmanuel Macron de faire le bilan de la période des "100 jours d'apaisement", qu'il a annoncée le 17 avril dernier.
"Nous lui apprendrons toute la signification de l'arbitraire et de l'ancien régime", a déjà promis Jean-Luc Mélenchon.