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NDDL : un abandon en quatre questions

Des soutiens aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes, après l’annonce d’Edouard Philippe mercredi.

Terres à redistribuer, dédommagement à Vinci… Tour d’horizon des conséquences du retrait du projet.

La décision prise par le gouvernement ouvre de nouveaux fronts. Le ministère des Transports va devoir calculer le coût de la rupture avec l’exploitant initialement prévu pour l’aéroport et régler la question de l’avenir des terres de la ZAD.

Combien va coûter l’abandon du projet ?

Ce sont les experts de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) qui auront la charge d’évaluer le montant d’indemnisation du groupe de BTP Vinci. C’est le même service du ministère des Transports qui, en 2010, avait participé à la rédaction du volumineux contrat de concession de l’aéroport nantais. L’article 81, qui précise la résiliation et le rachat de la concession, prévoit que Vinci se verra payer une indemnité qui couvre les frais déjà engagés pour ce projet, mais aussi les emprunts contractés et surtout le manque à gagner sur les bénéfices qu’il aurait retirés de l’exploitation de l’aéroport jusqu’en 2065. La facture totale pourrait se situer dans une fourchette comprise entre 350 millions d’euros, selon l’estimation du rapport des médiateurs, et 250 millions pour l’Etat, selon Jean-Marie Ravier, l’expert financier des opposants au projet.

Quelles économies pour l’Etat et les collectivités locales ?

Les subventions prévues pour la construction de la tour de contrôle et le raccordement routier à l’aéroport étaient chiffrées à 85 millions pour l’Etat. S’y ajoutent 225 millions de dotations des collectivités locales pour financer le tramway censé desservir le site. L’abandon de Notre-Dame-des-Landes devrait donc générer une économie de 310 millions d’euros, à mettre en parallèle avec l’indemnité versée à Vinci.

Quel avenir pour l’aéroport Nantes- Atlantique ?

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