NBA: deux Français en tête des prédictions pour la draft 2024

NBA: deux Français en tête des prédictions pour la draft 2024

Devenu en juin dernier le premier joueur français à être drafté en première position en NBA, Victor Wembanyama (San Antonio Spurs) pourrait rapidement avoir un successeur.

Dans ses dernières prédictions, le site américain ESPN a placé deux jeunes talents tricolores aux deux premières places en vue de la draft 2024: Alexandre Sarr et Zaccharie Risacher.

"Sarr a un gabarit intéressant et court énormément", juge Brun

Un troisième bleu, l'ailier de Cholet Tidjane Salaun, est lui classé en sixième position par le média spécialisé. Ce qui pourrait, si les prévisions se réalisent, donner une situation inédite pour le basket français avec trois joueurs tricolores dans le Top 10. La prochaine cérémonie de la draft NBA se tiendra le 27 juin prochain.

"Ça reste une prévision, après trois mois de compétition, c’est très aléatoire", a relativisé Stephen Brun pour RMC Sport. "L’année dernière Ryan Rupert était annoncé 19e et il a fini au second tour, c’est à prendre avec des pincettes. Mais on connaît le potentiel de ces trois garçons-là. C’est une draft où il n’y a pas vraiment de numéro 1 qui se dégage, il y a une place pour un Français."

Pour l'heure, Alex Sarr serait donc le mieux placé pour s'inscrire dans la lignée de "Wemby". Régulièrement annoncé dans le top 3, le polyvalent pivot de 2,16m évolue cette saison à Perth, en Australie, où il enchaîne les bonnes performances.

"Alex Sarr est peut-être le plus beau profil", a encore jugé Stephen Brun. "Il a un parcours aux Etats Unis, il était en Overtime Elite la saison dernière (ligue parallèle). Il joue en Australie, dans une équipe qui gagne des matchs. Il a un gabarit intéressant et court énormément, il remonte le terrain en dribblant, il fait du post up, c’est un des meilleurs contreurs de la ligue, dans un championnat qui se rapproche de la NBA."

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"Laissons-les se former"

Alexandre Sarr devance donc Zaccharie Risacher, l'ailier de la JL Bourg, lui aussi de la génération 2005. Tidjane Salaun joue lui aussi en Betclic Elite, à Cholet. "Ils sont peut-être moins aboutis, moins NBA ready, mais avec des profils qui font fantasmer: des joueurs extérieurs de très grande taille", a encore analysé Stephen Brun. "Ce sont des ailiers fins capables de faire beaucoup de choses, avec de très longs segments."

"Tidjane Salaun a une marge de progression énorme, notamment sur les tirs extérieurs, même si ça avait mal débuté avec Cholet, et il joue en Coupe d’Europe c'est un avantage", a poursuivi Stephen Brun. "Mais j’attends de voir, on est loin, ça ne garantit pas une carrière NBA."

Melvin Ajinça (Saint-Quentin, 32e), Pacôme Dadiet (Ulm, 47e et Zaccharie Perrin (Antibes, 60e) sont eux aussi cités dans le top 60 et peuvent encore progresser dans la hiérarchie d'ici la draft 2024. "Il y a un petit effet Wembanyama/Coulibaly, cette petite hype du joueur français et du championnat de France. Ils se disent que c’est un championnat qui peut amener ces garçons à être bons", a conclu Stephen Brun sur cette belle promotion à venir. "Mais il y a encore beaucoup de travail, laissons-les se former sans se focaliser sur ces mocks draft, ça ne veut pas dire grand-chose."

Article original publié sur RMC Sport