"Nous n'avons pas peur": Jean-Luc Mélenchon réagit après la mise en examen de Sophia Chikirou

Jean-Luc Mélenchon a pris la parole ce mardi 24 septembre juste avant sa propre convocation par la police pour "injure publique" et après la mise en examen pour escroquerie aggravée et abus de bien sociaux de la députée insoumise Sophia Chikirou

"Nous n'avons pas peur, nous ne sommes pas intimidés", a déclaré le chef de file des Insoumis.

La justice soupçonne Mediascop, la société de conseil en communication de la députée de Paris Sophia Chikirou, d'avoir surfacturé certaines prestations lors de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017, soit une possible escroquerie au préjudice de l'État s'agissant de dépenses de campagne remboursées par l'argent public. Des accusations que l'intéressée dément.

"Pas une seule de ces accusations n'a le moindre fondement concret", a encore clamé Jean-Luc Mélenchon, exprimant son envie de "passer à autre chose" après six années d'enquête sur ses comptes de campagne pour la présidentielle de 2017. "Moi, ce que je déplore, c'est l'ambiance pourrie que ça crée dans ce pays", a-t-il encore ajouté.

"Je n'avais l'intention d'injurier personne"

Jean-Luc Mélenchon est lui interrogé après avoir dressé en avril un parallèle entre le président de l'université de Lille, qui avait interdit une de ses conférences sur la situation en Palestine, et le nazi Adolf Eichmann.

"Je n'avais l'intention d'injurier personne. J'ai essayé d'introduire (...) un débat sur le sens de la responsabilité personnelle", s'est défendu Jean-Luc Mélenchon, citant la philosophe Hannah Arendt.

S'il reconnaît un manque de "prudence", le fondateur de La France insoumise estime que la plainte déposée par l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, était "une manière de détourner le regard" sur le "génocide". "Ne regardez pas ailleurs", a-t-il lancé avant d'être entendu par la police.

"Il n'y aura aucune poursuite du parquet", a assuré Me Mathieu Davy, l'avocat de Jean-Luc Mélenchon.

"Tout le monde y passe"

Jean-Luc Mélenchon a également estimé que la parole n'était plus libre en France. "En ce moment? C'est le défilé, tout le monde y passe pour un oui ou pour un non", a-t-il assuré, évoquant la volonté du nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, de porter plainte contre le député insoumis Raphaël Arnaut après un tweet dans lequel il évoquait un "assassinat" de kanaks.

Article original publié sur BFMTV.com