"Nautil’Art, un festival sensible à l’océan fragile et ouvert au monde"
A Rouen, c’est un hommage à la Seine et à l’océan qui est rendu jusqu’au 17 septembre par le Festival Nautil’Art, qui joue sur les deux tableaux, artistique et technico-scientifique. Sciences et Avenir, partenaire de la manifestation ainsi que le magazine l’Histoire, a rencontré un des co- concepteurs de cet événement destiné au grand public, le directeur artistique Dominique Pasquet, bien connu de nos rédactions dont il met les écrits en forme. Interview.
Sciences et Avenir : Le festival Nautil’Art dont vous êtes co-concepteur est dit "à propulsion poétique". Pourquoi ce nom, pareille expression et qu’allez-vous présenter ?
Dominique Pasquet : A l’origine de notre réflexion, il y a Zétwal, ce Martiniquais admirateur du poète Aimé Césaire qui plaida pour la grandeur de son île en imaginant d’aller sur la Lune avec une fusée à propulsion poétique ! Il a fabriqué une capsule en papier d’argent et, deux jours après, comme la capsule avait disparu, on a pensé qu’il était parti vers la Lune. L’autre inspirateur a été l’Américain Robert Fulton, ingénieur et peintre qui, une fois arrivé en France, a proposé la construction d’un sous-marin à manivelle et à voile à Rouen, le Nautilus. D’où le nom de Nautil’Art qui fait le lien entre sciences, techniques et art.
"On se baigne déjà en amont et en aval de Rouen, à Poses et à Jumièges !"
Quelle est la caractéristique de ce Festival ?
Il est sensible à l’océan fragile et ouvert au(x) monde(s) (lire encadré "Raconte-moi la Seine et l’océan")
"Nager dans la Seine", qui est devenu symbolique depuis qu’on en parle pour les JO2024, sera un des temps forts ?
C’est effectivement symbolique. On pense évidemment en premier au problème de la pollution des eaux, aussi la sociologue Gabrielle Bouleau (qui va prendre la direction du PIREN-Seine (1)) , expliquera-t-elle comment on s’y prend pour pouvoir faire nager dans la Seine aux JO 2024. Mais il n’y a pas que cette question qui se pose, loin de là. Ce qu’il faut prendre en compte, ce sont les différents usages du fleuve, ce qui est particulièrement vrai à Rouen. En effet, le port a cette particularité d’être à la fois un port fluvial et un port maritime et c’est au cœur de Rouen que son statut change. Lors des conférences, interviendront donc des spécialistes du tourisme fluvial ainsi que le directeur de l’aménagement du territoire et de l’environnement d’Haropa Port. On comprendra mieux quels sont les usages commerciaux du fleuve, les quest[...]
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